De meilleures perspectives pour Boeing en bourse ?


Après une année de fortes chutes, Boeing semble avoir atteint un fond en bourse. Quelles sont les perspectives ?
Deux mois après le début de l’année, les livraisons de Boeing sont plus nombreuses qu’à la même période l’an dernier : 44 appareils livrés en février pour 3,2 milliards de dollars, contre 27 en 2024. Pour janvier et février confondus, il s’agit de 89 appareils (6,4 milliards de dollars), soit 60% de plus que l’an dernier et bien plus qu’au quatrième trimestre (57 appareils).
Le consensus prévoit un chiffre d’affaires de 19,6 milliards pour janvier-mars. Boeing fournira une partie des appareils à partir de ses stocks tant que le plafond de production sera maintenu. Ce plafond a été imposé par l’autorité américaine de l’aviation civile (FAA), qui supervise le processus de production suite à des problèmes de qualité avec le 737 MAX. Boeing dit avoir réalisé des progrès majeurs. Du côté des avions de ligne, le carnet de commandes dépasse les 500 milliards. Après une pause, la Chine achète à nouveau des 737 MAX et des 787.
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Contrat de défense
Le pôle défense, malmené, a redécollé après l’obtention d’un important contrat américain pour un nouvel avion de chasse, le F-47. Son prédécesseur, le F-35, avait été développé par Lockheed Martin, qui était également en lice pour le F-47. L’armée américaine dispose toujours du F-22, développé conjointement par Boeing et Lockheed Martin. Le choix de Boeing est remarquable en ce sens que la division défense a connu de gros problèmes par le passé. Un montant fixe avait été convenu pour certains grands projets de défense tels que l’Air Force One et les avions ravitailleurs, mais Boeing a encaissé de lourdes pertes, les coûts s’étant avérés plus élevés que prévu.
Au premier trimestre, la division a encore enregistré une perte d’exploitation de 5,4 milliards de dollars. Boeing continuera à rationaliser son offre de défense. La valeur exacte du contrat F-47 n’a pas été divulguée mais il s’agit de plusieurs dizaines de milliards de dollars, étalés sur plus d’une décennie. Le groupe a également obtenu un contrat de modernisation de sa flotte d’hélicoptères de combat Chinook pour le début de 2027. Il s’agit d’un montant de 240 millions de dollars.
Après les accidents avec les appareils 737-MAX, Boeing a conclu un accord provisoire avec le département américain de la Justice. Le constructeur aéronautique souhaite à présent revenir partiellement sur cette décision. Une condamnation signifierait que Boeing pourrait être exclu des marchés publics.
Boeing disposait de 26,3 milliards de dollars de liquidités et de titres négociables après avoir émis de nouvelles actions et une obligation convertible l’an dernier. Le groupe dispose également d’une ligne de crédit non utilisée de 10 milliards de dollars. La dette totale s’élevait à 53,9 milliards de dollars. Ce n’est un secret pour personne que Boeing sera encore déficitaire cette année mais les progrès opérationnels et un meilleur contrôle de la qualité sont essentiels. Boeing obtient de bons résultats sur ces deux points, ce qui devrait contribuer à restaurer la confiance. L’obtention d’un contrat gouvernemental pour des avions de combat était dès lors cruciale.
Les restrictions de production devraient être abandonnées dans le courant de l’année et la société devrait accélérer ses livraisons d’avions. L’action a enflé de 30% depuis le plus bas de novembre mais Boeing reste digne d’achat comme candidat à la reprise pour l’investisseur dont l’horizon est d’au moins 12 mois (digne d’achat, rating 1B).
Autres nouvelles concernant le portefeuille de Trends-Tendances
La bonne nouvelle à Wall Street reste que, malgré les frasques de Donald Trump, le S&P 500 se maintient au-dessus de la zone de support cruciale de 5.450 à 5.600 points. Le risque de baisse n’est véritablement écarté que lorsque l’indice repasse au-dessus des 5.900 points, et il vaudrait mieux qu’il le fasse rapidement. D’ici là, nous ne vendrons pas notre position sur l’ETF Xtrackers S&P500 Inverse.
Une augmentation de capital est en cours chez Elia Group. Les actionnaires peuvent souscrire une nouvelle action pour quatre existantes à 61,88 euros l’unité. Traduction pour le portefeuille modèle : nous pouvons souscrire à six actions supplémentaires. C’est ce que nous allons faire. Nous évitons non seulement une dilution des actions détenues, nous sommes également convaincus que l’action affiche toujours une valorisation attrayante (croissance bénéficiaire attendue de 10% par an et par action). La nature réglementée de l’activité confère au groupe un profil de risque inférieur à celui que les investisseurs ont en tête (digne d’achat, rating 1A).
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