Conserver/attendre

Le groupe pharmaceutique belge a publié un rapport annuel plus que satisfaisant, mais ce sont surtout ses prévisions pour 2016 qui ont séduit analystes comme investisseurs. Le chiffre d’affaires (CA) a progressé de 16% l’an dernier (9% à cours de change constant) pour atteindre 3,88milliards EUR (prévisions moyennes des analystes : 3,79milliards EUR). Les ventes combinées des trois nouveaux médicaments vedettes, connus sous le sigle CVN (Cimzia, Vimpat et Neupro), ont augmenté de 38% (+29% à cours de change constant) à 2,76milliards EUR, conformément aux estimations moyennes analystes. Cimzia (médicament contre le rhumatisme et la maladie de Crohn ; pic des ventes attendu de 1,5milliard EUR) a accédé au statut de ” blockbuster ” avec un CA de 1,083milliard EUR en 2015, alors que les prévisions moyennes faisaient état de 1,064milliard. Une ascension de 36% en rythme annuel. Vimpat (médicament contre l’épilepsie ; pic des ventes attendu de 1,2 milliard EUR) a également répondu aux attentes avec un CA en hausse de 44%, à 679millions EUR (consensus : 676 millions EUR). Enfin, Neupro (traitement de la maladie de Parkinson et du syndrome des jambes sans repos ; pic des ventes attendu de 400 millions EUR) a fait un peu moins bien que prévu, avec un CA de 258millions EUR alors que les prévisions moyennes faisaient état de 263millions EUR. On remarquera également que ” l’ancien ” médicament vedette, Keppra (également contre l’épilepsie), fait mieux que se défendre avec un CA de 737millions EUR en 2015, en hausse de 11% (consensus de 693 millions EUR). Jean-Christophe Tellier, qui a succédé à Roch Doliveux au poste de directeur général (CEO) au début de cette année, s’est montré satisfait des performances et a présenté des prévisions ambitieuses pour 2016, avec un CA attendu de 4,0 à 4,1milliards EUR, un REBITDA attendu de 970millions à 1,01milliard EUR et un bénéfice par action compris entre 2,90 et 3,20EUR. L’année écoulée avait commencé par une moins bonne nouvelle : les critères primaires n’ont pas été atteints dans l’étude de phase III (dernière phase avant l’éventuelle approbation d’un médicament) avec Epratuzumab dans le traitement du LED ou lupus. En revanche, on a appris qu’un acheteur avait finalement été trouvé pour Kremers Urban : Lannett a mis 1,23milliard USD sur la table pour la filiale américaine spécialisée dans les médicaments génériques. L’année 2016 a en tout cas bien commencé : Briviciat (brivaracetam), une thérapie complémentaire pour le traitement des débuts de crises d’épilepsie chez les patients de plus de 16 ans, a été approuvée en Europe et aux États-Unis. Son lancement est prévu cette année. En outre, UCB et son partenaire Amgen ont annoncé des résultats positifs de phase III chez les femmes ménopausées pour Romosozumab, un médicament potentiel contre l’ostéoporose. Les critères primaires ont été atteints, mais ce n’était pas le cas de tous les critères secondaires. Sans doute ce dossier sera-t-il introduit pour approbation cette année encore.

Conclusion

Nous sommes toujours d’avis que l’action UCB est chère à 28fois le bénéfice attendu en 2016 et un rapport valeur d’entreprise (EV)/cash-flows opérationnels (EBITDA) de 28. En d’autres termes : le cours actuel intègre déjà de nombreuses prévisions de croissance. Heureusement, l’action Tubize s’échange toujours moyennant une forte décote (environ 40%) par rapport à UCB. Nous préférons donc toujours (la mère) Tubize, qui a porté à 35% sa participation dans (sa fille) UCB.

Conseil : conserver/attendre

Risque : faible

Rating : 2A

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