Texaf
Pour l’investisseur de long terme
Après une excellente année 2013, cette année semble être un exercice de transition pour Texaf. Qui dit Texaf, dit République Démocratique du Congo. Et aussi revenus importants sur des projets immobiliers dans ce grand pays africain. Les problèmes administratifs et juridiques rencontrés par le groupe sont compensés par des rendements annuels de 20 à 25%, soit très largement supérieurs à ceux de notre pays. Il s’agit principalement de sites de premier choix à Kinshasa, et bien sécurisés. Les revenus locatifs ont à nouveau progressé d’environ 0,5 million EUR (+8%), à 6,6 millions EUR, au 1er semestre. A la moitié de l’année dernière, “Champ de Coton” (première phase) a été emménagé, et 2400 m² d’espaces de stockage ont été transformés en espaces de bureaux. De la deuxième phase de Champ de Coton, deux bâtiments de 8 appartements à trois chambres ont déjà été livrés. Le reste sera finalisé au premier semestre 2015. A ceci, on peut ajouter encore 5500 m² d’espaces de stockage appelés à devenir des bureaux, qui seront également finalisés l’an prochain. On peut dès lors escompter au moins 13 millions EUR de revenus locatifs sur l’ensemble de l’année 2014 (contre moins de 7 millions EUR il y a encore 5 ans). Même si un important locataire est également appelé à se retirer en grande partie, ce qui freinera temporairement la croissance des revenus immobiliers. Après rénovation cependant, les locaux pourront être loués nettement plus cher. Avec Carrigrès (carrière de grès à Kinshasa, avec au moins 40 années de réserves), nous passons aux activités industrielles. Là, le groupe confesse un sensible repli de son chiffre d’affaires (CA; -17%, à 2,5 millions EUR). Son résultat opérationnel (EBIT) a plongé de 32%, à 0,5 million EUR. La perte d’un contrat fixe et une activité économique temporairement affaiblie à Kinshasa et aux alentours ont freiné l’activité. Malgré ces déconvenues, Carrigrès est maintenu au sein du groupe car cette activité génère des cash-flows libres élevés, qui sont utilisés pour la promotion immobilière. Le résultat opérationnel récurrent (REBIT; hors éléments exceptionnels) au niveau du groupe s’est accru de 9%, à 3,28 millions EUR. La société étudie toujours la possibilité de développer une troisième activité (agricole) avec des plantations de caoutchouc. Le bénéfice par action est resté stable à 0,69 EUR. Onze pour cent d’actions (354.370 nouveaux titres) se sont ajoutées au capital, en faveur du groupe chinois CHA de Hong Kong. En échange, la société Immotex sera intégralement placée dans le giron du groupe Texaf (autrefois 50-50 avec CHA). Le litige autour d’Imbakin n’a pas encore trouvé de solution. Chaque actionnaire de Texaf devra donc encore attendre avant de recevoir, pour chaque titre Texaf, une action Imbakin, négociable aux enchères publiques, pas sur NYSE Euronext Bruxelles.
Conclusion
Le potentiel de bénéfice à plus long terme reste intact, mais le départ d’un important locataire et la situation de Carrigrès ont ralenti la croissance du bénéfice à court terme. L’action s’adresse plus que jamais à l’investisseur de long terme en quête de valeur.
Conseil: digne d’achat
Risque: moyen
Rating: 1B
Actions belges
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