Ses excellents résultats ne dopent pas le cours d’UCB
Le groupe biopharmaceutique belge a rapporté des chiffres annuels supérieurs aux prévisions. Les perspectives pour les années à venir sont prometteuses… mais il est indispensable que Romosozumab soit approuvé l’été prochain pour qu’elles se réalisent.
Le groupe biopharmaceutique belge a rapporté des chiffres annuels supérieurs aux prévisions. Sous l’impulsion d’un chiffre d’affaires (CA) conjoint de 2,41 milliards d’euros (+20%) de ses trois nouveaux médicaments phares ‘CVN’ (Cimzia, Vimpat et Neupro), le CA du groupe s’est accru de 8%, à 4,18 milliards. Le marché tablait sur 4,12 milliards d’euros. UCB est donc sur la bonne voie pour atteindre d’ici 2020 son objectif de 3,1 milliards d’euros de CA pour le trio de médicaments. Cimzia, contre les rhumatismes et la maladie de Crohn (ventes maximales annuelles attendues de 1,5 milliard d’euros), a vu ses ventes progresser de 21%, à 1,31 milliard d’euros (1,28 milliard escompté). Sur la base des résultats positifs de phase III, une demande d’approbation sera introduite au troisième trimestre prochain pour les patients atteints de psoriasis. L’anti-épileptique Vimpat (pic des ventes attendu de 1,2 milliard d’euros par an) a enregistré en 2016 une hausse de son CA de 20%, à 814 millions d’euros (798 millions attendus). Plus aucune nouvelle, en revanche, quant au litige sur les brevets aux États-Unis. Enfin, les ventes de Neupro, indiqué lui dans le traitement de la maladie de Parkinson et du syndrome des membres sans repos (sommet de ventes attendu de 400 millions d’euros), ont augmenté en 2016 de 17%, à 302 millions d’euros (296 millions attendus). À noter que la perte du CA de l’anti-épileptique Keppra s’est limitée, malgré l’échéance du brevet aux États-Unis et en Europe, à 2% (724 millions d’euros de CA, contre 696 millions attendus).
UCB soutient la croissance également à l’aide de nouveaux médicaments. Le premier est Briviciat, un traitement de complément pour les débuts de crises d’épilepsie chez les patients de minimum 16 ans. Lancée en 2016 en Amérique du Nord et dans plusieurs pays européens, cette thérapie a livré une première contribution modeste de 18 millions d’euros ; d’ici 2026, le groupe table sur des ventes annuelles d’au moins 450 millions d’euros. Cette année, on en saura plus concernant le candidat médicament contre l’ostéoporose Romosozumab : le 19 juillet, l’agence sanitaire américaine (FDA) se prononcera sur sa commercialisation aux États-Unis, et au deuxième trimestre, les résultats d’une quatrième étude de phase III (ARCH) doivent ouvrir la voie vers une demande d’approbation en Europe.
Les bons chiffres d’affaires ont permis une hausse du cash-flow opérationnel récurrent (hors éléments exceptionnels ; REBITDA) de 26%, à 1,03 milliard d’euros en 2016. La marge de REBITDA s’est hissée de 21,2% en 2015 à 24,7%. D’ici 2018, elle doit se hisser à 30%. Le bénéfice net récurrent par action est passé de 2,17 euros à 3,19 euros (+47%), alors qu’UCB avait prévu 2,9 à 3,2 euros et le consensus s’était établi à 3,02 euros. Pour cette année, UCB anticipe un CA de 4,25 à 4,35 milliards d’euros, un REBITDA situé entre 1,15 et 1,2 milliard d’euros, et un bénéfice net récurrent par action entre 3,7 et 4 euros. Confiant, le groupe a relevé le dividende de 1,1 à 1,15 euro par action (rendement brut de 1,7%).
Conclusion
UCB n’a pas été récompensé pour ses excellents chiffres. Les perspectives pour les années à venir sont prometteuses mais il est indispensable que Romosozumab soit approuvé l’été prochain pour qu’elles se réalisent. Sur la base de ces perspectives intéressantes, l’action est attrayante, à 17,8 fois le bénéfice attendu pour 2017 et un rapport de 12 fois la valeur d’entreprise (EV) par rapport au cash-flow opérationnel escompté (EBITDA) 2017.
Conseil : digne d’achat
Risque : moyen
Rating : 1B
Devise : euro (EUR)
Marché : Euronext Bruxelles
Capit. boursière : 13,4 milliards EUR
C/B 2016 : 21,5
C/B attendu en 2017 : 17,8
Perf. cours sur 12 mois : -1 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +13 %
Rendement du dividende : 1,7 %
Actions belges
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