Resilux
En pause comme on s’y attendait
Le trading update (sommaire) du premier trimestre ne fait que confirmer que le producteur flamand de préformes PET est sur la bonne voie. Sur les quatre premiers mois, les volumes écoulés ont augmenté de 7% par rapport à la même période l’an dernier (janvier-avril), grâce notamment à des conditions climatiques plus favorables. On ne peut pas en dire autant du mois de mai, qui sera sans doute moins rentable. La croissance fut la plus sensible en Russie, un pays qui était encore en retrait l’an dernier, ce qui est d’ailleurs étonnant compte tenu du contexte géopolitique. L’Europe Centrale et de l’Est, ainsi que les USA, ont affiché une solide croissance. L’Europe du Sud a continué sur sa lancée positive mais la hausse fut moins prononcée après une belle progression en 2013. Sur les quatre premiers mois de l’an dernier, la croissance des volumes ressortait encore à 10% par rapport à la période janvier-avril 2012. Un été exceptionnel l’an dernier avait permis au groupe d’enregistrer des chiffres record. Pour l’ensemble de l’exercice 2013, la valeur ajoutée totalisait 59,8 millions EUR (précédent record : 56,3 millions EUR pour 2012), 30,6 millions EUR d’EBITDA (précédent record : 28,3 millions EUR en 2011) et 17,2 millions EUR d’EBIT (le précédent record de 17,8 millions EUR en 2010 n’a donc pas été battu). Le résultat net de 2013 s’est élevé à 12,6 millions EUR (+25%; 6,35 EUR par action). Du moins si l’on ne tient pas compte de la deuxième “dimension” de Resilux, AirOLux. Car si l’on tient compte de l’accord de collaboration avec le groupe helvético-néerlandais Airopack Technology (autrefois IPS), le bénéfice net atteint “seulement” 9 millions EUR (4,53 EUR par action). AirOLux porte sur le développement d’AirOPack, une toute nouvelle technologie permettant d’introduire dans des préformes PET (marché des aérosols) des liquides, poudres, gaz et produits à viscosité moyenne à élevée (crèmes, mousses, gels). Contrairement aux attentes, la perte nette d’AirOLux s’est encore creusée l’an dernier, de -3,1 à -3,6 millions EUR. Pourtant, 2013 était l’année d’une percée définitive pour AirOPack, marquée par la signature d’un contrat de 5 ans avec Procter&Gamble, 4e capitalisation boursière au monde, avec des marques réputées telles que Pampers, Pantène, Always, Ariel, Gillette ou encore Duracell. La production et les ventes s’accéléreront probablement cet été, de sorte que le résultat d’AirOLux s’améliorera (sensiblement) cette année et devrait atteindre le point de break-even dans le courant de l’année. Ceci a d’ailleurs été confirmé par le trading update. Cette année, la décision concernant l’extension de la capacité sera cruciale. Où et quand peut-on espérer la construction d’une nouvelle usine ? Le choix du groupe se portera sans doute sur les Etats-Unis. Son partenaire Airopack Technology est coté en Bourse de Zürich et présente une capitalisation boursière d’environ 88 millions EUR (44 EUR par action). Sur cette base, la joint-venture couvre 42% de la capitalisation boursière de Resilux. Le Resilux “classique” (préformes et bouteilles PET) est valorisé à 120 millions EUR ou 60 EUR par action, ce qui n’est certainement pas excessif.
Conclusion
L’importante décote de l’action Resilux par rapport à son partenaire suisse IPS s’est sensiblement réduite. Pour l’instant, il est encore très difficile d’estimer la rentabilité d’AirOLux. Après une ascension spectaculaire en 2013, le titre s’offre effectivement une pause, comme on s’y attendait. Et cela pourrait encore durer un petit moment.
Conseil: conserver
Risque: faible
Rating: 2A
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