Resilux
L’un de nos favoris en Belgique; digne d’achat.
Resilux est connue depuis des décennies comme producteur de préformés et de bouteilles en PET. Dans cette activité, l’entreprise est-flandrienne de la famille De Cuyper compte parmi les acteurs de taille moyenne supérieure en Europe (avec 4,87 milliards de préformes et 441.000 bouteilles en 2013), où elle se distingue cependant par sa présence paneuropéenne (outre Wetteren en Belgique, elle possède des sites de production en Espagne, Russie, en Grèce, en Suisse et en Hongrie), sans oublier une usine aux Etats-Unis. On peut s’attendre à une poursuite de l’expansion de l’autre côté de l’Atlantique au cours des années à venir. Ensuite viendra l’Amérique latine. La valeur ajoutée (meilleur critère que le chiffre d’affaires en raison du fort impact des prix des matières premières) a progressé de 6,5% au cours des six premiers mois de l’année, pour atteindre un nouveau montant record de 33,7 millions EUR. Cette belle performance a été confirmée par une augmentation de 8% des cash-flows opérationnels (EBITDA) à 18 millions EUR (record de 2011 égalé) et de 9% du bénéfice opérationnel (EBIT) à 11,4 millions EUR (deuxième meilleur résultat de l’entreprise après 2011). Le résultat net s’élevait à 7,7 millions EUR au premier semestre (+3%; 3,83 EUR par action). Du moins si nous ne tenons pas compte d’AirOLux, la deuxième dimension de Resilux (activité démarrée en 2009). Car si l’on inclut le partenariat avec le groupe néerlando-suisse AirOPack Technology (anciennement IPS), le bénéfice net retombe à “seulement” 6,6 millions EUR (3,27 EUR par action). AirOLux, c’est le développement d’AirOPack, une technologie innovante permettant de remplir des récipients en PET de liquides, de poudres, de gaz et de produits de viscosité moyenne à élevée (comme des crèmes, mousses, gels) sans gaz propulseur (la cible étant par conséquent le marché des aérosols). La percée définitive de cette forme d’emballage révolutionnaire est intervenue à l’automne 2013, lorsqu’un contrat de cinq ans a été signé avec Procter&Gamble, la 4e capitalisation boursière mondiale avec des marques connues dans le monde entier comme Pampers, Pantène, Always, Ariel, Gillette, Duracell… La production à Bilten, en Suisse, a commencé dans le courant de 2014. A la moitié de l’année, le site était exploité à environ 40% de sa capacité et ce pourcentage devrait doubler au second semestre. On attend cependant toujours le lancement annoncé de l’AirOPack P&G dans le segment des soins personnels pour hommes (mousse à raser Gillette?). Cette année devrait être la dernière dans le rouge pour la joint-venture. Le groupe a déjà annoncé qu’une deuxième usine pour AirOPack serait construite sur les terrains de P&G. Le partenaire AirOPack Technology est coté à Zurich et affiche une capitalisation boursière équivalente à 86,5 millions EUR (43,5 EUR par action). Sur cette base, la joint-venture couvre 40% de la capitalisation boursière de Resilux. La division classique (préformes et bouteilles en PET) est donc valorisée à 129 millions EUR ou 64,5 EUR par action. Le fait que ce soit plutôt faible est attesté par la récente acquisition de son concurrent APPE Packaging Division (La Seda) par Plastipak Packaging.
Conclusion
Le lancement imminent d’un produit AirOPack P&G et la perspective de la rentabilité de la joint-venture AirOLux en 2015 peut donner une nouvelle impulsion au cours. La valorisation lors de la vente de son pair Appe permet d’augmenter la fair value de 124 à 135 EUR. Resilux demeure l’un de nos favoris en Belgique.
Conseil: digne d’achat
Risque: faible
Rating: 1A
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