Quel sera l’impact du dollar sur Barco ?
On attend avec impatience le rapport semestriel de Barco, le 19 juillet. La récente dépréciation du dollar américain pèse sur le produit en euros des ventes que le groupe réalise aux États-Unis et en Asie.
Le groupe technologique ouest-flandrien n’a pas bien commencé l’exercice 2007 sur le plan opérationnel, même si l’évolution du cours de l’action n’en porte pas les stigmates. L’action a gagné plus de 50% sur ces douze derniers mois. Les rapports trimestriels ne sont jamais favorables à des entreprises comme Barco, parce que la date de signature de nouveaux contrats peut avoir un important impact sur les résultats et donner une impression biaisée. C’est pourquoi le groupe se limite à rapporter le chiffre d’affaires et l’évolution du carnet de commandes. Il ne communique que tous les six mois les chiffres sur la rentabilité des différentes divisions. C’est la raison pour laquelle on attend avec impatience le rapport semestriel du 19 juillet.
Le chiffre d’affaires en deçà des attentes du premier trimestre s’explique avant tout par les performances décevantes de la division Entertainment. Celle-ci comprend les activités dans le cinéma numérique et apporte environ la moitié du chiffre d’affaires du groupe. En raison d’une stagnation de la demande aux États-Unis et en Chine, les ventes se sont contractées de 11%. Les divisions Enterprise (écrans et salles de contrôle) et Healthcare (imagerie médicale) ont en revanche été à la hauteur. Le nombre de nouvelles commandes est resté légèrement inférieur aux prévisions.
Pour 2017, Barco table sur une hausse de la marge sur les cash-flows opérationnels (EBITDA) alors que le chiffre d’affaires annuel devrait progresser de 4 à 6%. La récente dépréciation du dollar américain n’est cependant pas une bonne chose pour Barco, parce qu’elle pèse sur le produit en euros des ventes réalisées aux États-Unis et en Asie. Par ailleurs, on sera plus attentif qu’à l’ordinaire à l’évolution de la position de liquidités. Barco avait 286,6 millions d’euros en caisse à la fin du premier trimestre. Sur 13,1 millions d’actions, cela correspond à 22 euros l’unité. Pour autant, les investisseurs ne doivent pas se faire d’illusions quant au versement d’un dividende supplémentaire. Une partie des liquidités (environ 100 millions d’euros) est en effet hébergée dans la joint-venture China Film Group et n’est donc pas disponible à d’autres fins. Et la direction a déjà fait savoir que des investissements dans un surcroît de croissance (organique ou par le biais d’acquisitions) auraient la priorité sur la rémunération des actionnaires.
Pour l’instant, les investisseurs doivent se contenter d’un dividende de 1,9 euro, soit un rendement brut de 2,1% (1,5% net) au cours actuel. Sauf bonne surprise sur le front du chiffre d’affaires et/ou des marges, le potentiel de hausse du cours à brève échéance reste limité.
Devise : euro
Marché : Euronext Bruxelles
Capitalisation boursière : 1,1 milliard EUR
C/b 2016 : 36
C/b attendu 2017 : 25
Performance du cours sur 12 mois : +52 %
Performance du cours depuis le début de l’année : +10 %
Rendement du dividende : 2,1 %
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