Proximus
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Les résultats trimestriels de Proximus sont globalement conformes aux attentes. L’opérateur télécom national confirme ainsi l’orientation positive du groupe depuis qu’il est emmené par son CEO Dominique Leroy. Le chiffre d’affaires (CA) sous-jacent du groupe s’est accru de 2,5% sur base annuelle, à 1,51 milliard EUR. Le cash-flow opérationnel ou EBITDA a progressé de 3,3%, à 447 millions EUR. Après trois trimestres en 2015, l’EBITDA totalise 1,32 milliard EUR, soit 3,8% de plus qu’un an plus tôt. Proximus a notamment tiré profit de l’augmentation de prix mise en oeuvre en juillet. Le groupe sera cependant confronté prochainement à une nouvelle concurrence. D’une part celle de Mobistar, qui trépigne d’impatience à proposer lui-même une offre câblée (télévision numérique et éventuellement Internet large bande). Une guerre des prix comme nous l’avons vécue il y a plusieurs années dans le segment mobile ne correspondrait pas aux attentes. Il est cependant inévitable que Mobistar parvienne à grappiller quelques clients à Proximus. Mais pour l’instant, ce n’est pas encore à l’ordre du jour. Proximus a même étendu ses parts de marché dans l’Internet large bande, la télévision numérique et la téléphonie mobile. D’ailleurs, il profitera lui aussi de l’ouverture du réseau câblé. L’offre télévisée actuelle sur la base de la technologie ADSL a un taux de couverture de 85% sur le territoire belge. Le câble permet de relever ce taux à 100%. En outre, Proximus devra tenir tête au tandem constitué par Telenet et Base, qui tente de conquérir ce segment d’activités. Une décision de la Commission européenne entraînera à terme la disparition complète des revenus de roaming des opérateurs mobiles (y compris Proximus). A partir d’avril prochain, une grande partie déjà disparaîtra, et la totalité à la mi-2017. Les prévisions de croissance de l’EBITDA pour 2015 ont été légèrement relevées, à 4 à 5%. Le dividende intermédiaire a été comme prévu fixé à 0,5 EUR par action (date de coupon : 9 décembre). Il avait été décidé plus tôt que le dividende s’élèverait sur base annuelle à 1,5 EUR par action jusqu’en 2017. Une augmentation n’est possible qu’à la condition que les cash-flows augmentent. Après trois trimestres, les investissements totalisent 698 millions EUR. Le budget pour 2015 s’élève à 900 millions EUR. L’essentiel sera affecté à l’extension de la couverture du réseau 4G. La dette nette totalisait 1,64 milliard EUR à la fin du 3etrimestre, soit 156 millions EUR de moins que début 2015. Proximus a tiré profit du rating de crédit favorable et de la faiblesse des taux d’intérêt pour réduire les charges d’intérêt. En ce qui concerne l’actionnariat, aucune nouvelle n’a été annoncée. Un récent changement législatif pourrait entraîner une baisse de la participation de l’Etat sous les 50% mais pour l’instant, rien n’indique que celui-ci allègera sa participation (53,5%), totalement ou en partie.
Conclusion
Proximus a renoué plus tôt que prévu avec la rentabilité mais sera confronté à plusieurs défis dans un avenir proche, dont la baisse des revenus de roaming et l’intensification de la concurrence. Proximus est d’abord intéressant pour son dividende, qui porte le rendement à près de 5% (bruts) au cours actuel.
Conseil: conserver
Risque: moyen
Rating: 2B
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