Profiter du repli de 7C Solarparken

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Alors que durant quelques années il avait bénéficié d’un ensoleillement supérieur à la moyenne, l’expert belge en panneaux et parcs photovoltaïques a connu des mois exceptionnellement sombres cette année: l’ensoleillement en janvier, mai, juillet et août est de plus de 10% inférieur à la moyenne à long terme. Mais les chiffres sont tous supérieurs aux attentes.

Au 1er semestre, le rendement n’a pas dépassé 509,6 kilowatts-heure par kilowatt-crête, un niveau inférieur de 3% à la moyenne long terme et d’environ 10,4% à celui de 2020. Les très mauvais mois de juillet et d’août ont porté ce rendement à 6% sous la moyenne et à 11% en deçà du niveau de l’an passé. Cela dit, la production du groupe a augmenté de 23,2%, à 144,7 gigawatts-heure, au 1er semestre, grâce à la hausse de la puissance installée de 41%, à 274,5 mégawatts-crête. Le groupe avait accru cette dernière de 66 mégawatts-crête en 2020 – une croissance inédite -, à 256 mégawatts-crête au 31 décembre. Il vise à compter de cette année une croissance annuelle de 50 mégawatts-crête. Mais il fera bien mieux déjà en 2021, puisqu’au 30 juin, la puissance installée avait déjà augmenté de 45 mégawatts-crête, à 301 au total, et qu’il entend avoir atteint les 335 mégawatts-crête fin 2021 (objectif initial: 295). Si la croissance s’accélère de la sorte, c’est parce que l’Allemagne mise plus qu’auparavant sur des plus grands projets et que 7C Solarparken s’étend en Belgique, son deuxième marché depuis qu’il a acquis le développeur de projets et gestionnaire de parcs photovoltaïques belge EnerVest Belgium fin 2020.

Le tarif de rachat a baissé de 10,5% en moyenne, à 195,3 euros par mégawatt-heure, en raison de la part croissante de parcs construits récemment et qui bénéficient d’un tarif plus faible. En conséquence, le chiffre d’affaires du groupe (CA) s’est accru de 7,9%, à 28,8 millions d’euros. Le cash-flow opérationnel (Ebitda) a gagné 8,5%, à 25,5 millions d’euros. Le cash-flow net par action a pour sa part baissé de 0,34 à 0,30 euro sous l’effet de l’augmentation du nombre d’actions en circulation (de 61,4 à 69,3 millions). Ces chiffres sont tous supérieurs aux prévisions (consensus de 27,5 millions d’euros pour le CA, de 22,7 millions pour l’Ebitda et de 0,27 euro pour le cash-flow net par action). Le ratio de fonds propres a augmenté de 140 points de base depuis fin 2020, à 36,7%, un niveau toujours excellent. La dette nette a gonflé de 6,3 millions d’euros, à 181 millions. Malgré l’ensoleillement anormalement faible de cette année, la direction a maintenu inchangé le cash-flow net par action prévisionnel (0,50 euro) et a relevé l’Ebitda escompté, de 42,5 millions à 44,4 millions d’euros, pour l’exercice. Comme la croissance dépasse les attentes, elle estime pouvoir atteindre les 400 mégawatts-crête de capacité propre fin 2022, un an plus tôt que prévu. Pour y parvenir, le groupe avait encore besoin de 35 millions d’euros de fonds propres; il a déjà levé 25,8 millions d’euros bruts en août dernier par l’émission de 6,9 millions d’actions nouvelles (10% du total) à 3,72 euros l’unité.

Après l’envolée de l’action fin 2020, nous avions vendu 250 actions à 4,6 euros l’unité en janvier. Dès lors qu’elle a bien corrigé depuis, nous relevons notre conseil à acheter et rachetons 250 titres. Si l’ensoleillement revient à la normale, le cash-flow net par action pourra atteindre 0,6 euro en 2023. Tablant sur une valorisation minimale de 7 fois le cash-flow net par action, nous visons un cours de 4,2 euros pour fin 2022.

Conseil: acheter

Risque: faible

Rating:1A

Cours: 3,68 euros

Ticker: HRPK GY

Code ISIN: DE000A11QW68

Marché: Francfort

Capit. boursière: 281 millions EUR

C/B 2020: 46

C/B attendu 2021: 45,5

Perf. cours sur 12 mois: +4%

Perf. cours depuis le 01/01: -20%

Rendement du dividende: 3%

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