Picanol
La direction peut annoncer une année 2016 record, vu que le chiffre d’affaires au premier semestre était le meilleur de son histoire. Pour l’année écoulée, nous pouvons anticiper prudemment un bénéfice par action de 6 euros. À long terme, l’optimisme reste de mise dans le secteur textile.
Pour les actionnaires, 2016 fut à nouveau une excellente année (cours: +71%). Le cours de Bourse de Picanol se situe donc à un record historique. Début 2016, cela ne semblait pourtant pas être le cas. Le cours avait en effet reculé vers 40euros (EUR) après l’annonce par le CEO et actionnaire de référence Luc Tack de son intention de regrouper les activités de métiers à tisser avec celles de Tessenderlo Group _ dont Picanol est le principal actionnaire, avec plus de 36% des actions. Ensemble, ils auraient formé un groupe industriel unique sous le nom “Picanol Tessenderlo Group”, et le groupe coté Picanol serait devenu “Picanobel”, le holding de contrôle au-dessus du groupe industriel. Au début de l’an dernier, l’action Picanol a dès lors été affublée par le marché d’une décote typique des holdings. Les actionnaires minoritaires contrariés de Tessenderlo ont cependant pu dissuader L. Tack de mettre à exécution ses projets de fusion, et l’action Picanol se porte à nouveau mieux.
Car après une excellente année 2015, le producteur de métiers à tisser a connu un “grand cru” en 2016, la meilleure année de son histoire. Tant en matière de chiffre d’affaires (CA) que de bénéfice. Au premier semestre de 2016, le CA est ressorti à 329,7 millions EUR. Soit 27% de plus qu’un an plus tôt (260 millions EUR), et aussi le meilleur semestre de son histoire. La division Weaving machines (CA: +30,4%) a une nouvelle fois enregistré une croissance nettement plus sensible que la division Industries (+19%), grâce à une demande toujours élevée de métiers à tisser du groupe, mais aussi à la vigueur du yen. Alors que la division Industries a été affectée par la baisse des achats d’outils agricoles. Le bénéfice opérationnel (EBIT) s’est hissé de 40,2 à 66,9 millions EUR ou +66,4%, ce qui représente une progression de la marge d’EBIT de 15,5 à 20,3%. Le bénéfice net au niveau du groupe s’est élevé à 60,4 millions EUR (3,41 EUR par action), dont 12,3 millions EUR proviennent de Tessenderlo Group. La contribution au résultat net de Picanol s’élève à environ 20%. La progression du bénéfice net est de 43,6% en regard du premier semestre 2015 (42 millions EUR ou 2,37 EUR par action). Elle est moins sensible que celle de l’EBIT car la hausse de la contribution de Tessenderlo est restée limitée à environ 5%.
Forte d’un carnet de commandes bien garni, la direction peut annoncer une année 2016 record. Elle avait d’abord anticipé un CA proche de celui de l’année record 2013 (CA d’environ 560 millions EUR). Après le très bon premier semestre, elle avait tablé sur un CA en hausse de 10% par rapport à 2013, donc proche de 615 millions EUR. À long terme également, on peut rester optimiste: dans les favelas brésiliennes, un ménage dispose en moyenne de 7 vêtements (ou 0,5 kilo de textile), alors qu’en Occident, nous en avons, en moyenne, 220 (ou 22 kilos pour l’Européen moyen et 26 kilos pour l’Américain moyen)!
Conclusion
Pour 2016, nous pouvons anticiper prudemment un bénéfice par action de 6 euros. La valorisation est certes supérieure, actuellement, à la moyenne à long terme. Depuis la mi-2009, nous appliquons un conseil d’achat malgré plusieurs milliers de pour cent d’augmentation de cours. À présent, nous sommes en proie au doute, mais avons décidé de faire confiance à Picanol, du moins jusqu’à la publication des chiffres annuels 2016.
Conseil : digne d’achat
Risque : moyen
Rating : 1BDevise : euro (EUR)
Marché : Euronext Bruxelles
Capitalisation boursière : 1,41 milliard EUR
C/B 2015 : 16,5
C/b attendu 2016 : 13,5
Perf. cours sur 12 mois : +73%
Perf. cours depuis le 01/01 : +3%
Rendement du dividende : 0,1%
Actions belges
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