Lotus Bakeries: la machine est relancée

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Le groupe a fait état d’une accélération de la croissance de son chiffre d’affaires au deuxième semestre de 2018. La généreuse augmentation du dividende annoncée en outre sera sans nul doute appréciée des actionnaires.

Après une année de transition, Lotus Bakeries a renoué avec une croissance “normale” (de 5 à 10% l’an) de son chiffre d’affaires (CA) grâce, essentiellement, à l’accélération enregistrée au deuxième semestre de 2018. Au cours de la première moitié de l’exercice, l’augmentation du CA avait été freinée par les fluctuations de change (effet négatif de 3,7 millions d’euros), en particulier par la faiblesse du dollar. Le groupe a achevé le premier semestre sur un CA de 8,6 millions d’euros, en hausse de 3,3% en glissement annuel (+5% à cours de change constants). Le bond de 9% enregistré au deuxième semestre porte le CA de l’exercice à 556,4 millions d’euros (+6,2%; +7% à cours de change constants).

Les principaux moteurs de croissance demeurent la mondialisation du Lotus Biscoff (pâte à tartiner et biscuit; +10,1% de CA en 2018; 43% du CA consolidé, dont 10% pour la seule pâte à tartiner) et le déploiement des snacks sains (Bear, Nakd et Trek) dans un nombre croissant de pays. A quoi s’ajoute désormais la reprise du britannique Kiddylicious, entreprise innovante qui commercialise des en-cas pour bébés et tout-petits. Le segment achève l’exercice sur une croissance de 20,2% et voit pour la première fois son CA franchir la barre des 100 millions d’euros (102 millions), soit 22% du CA consolidé. L’acquisition de Kiddylicious a contribué à faire du Royaume-Uni le principal marché de débouchés de Lotus Bakeries (24%), devant la Belgique (21%), la France (16%), les Pays-Bas (15%) et les Etats-Unis (12%). Pour le spéculoos, en revanche, les Etats-Unis sont en tête depuis 2016. Le pays occupe une place toujours plus importante dans l’histoire de Lotus Bakeries; c’est donc tout naturellement que pour soutenir la vigoureuse croissance du Lotus Biscoff, la direction a choisi d’y construire la première usine de spéculoos hors Belgique. Le site devrait ouvrir ses portes au deuxième semestre de cette année. La production commencera avec deux lignes seulement (capacité de 6.000 à 7.000 tonnes), ce qui ne suffira évidemment pas à approvisionner l’intégralité du marché américain. L’ouverture de six à huit autres lignes est envisageable à terme. Pour soutenir la croissance des snacks sains et accroître sa marge de production, Lotus a acquis l’usine Bear, en Afrique du Sud, dont la production démarrera cet été. Elle s’établira initialement à 4.000 tonnes, pour des débouchés qui avoisinent actuellement 2.000 tonnes; le groupe dispose donc d’une marge de progression certaine.

Les cash-flows opérationnels récurrents (Rebitda) ont augmenté de 5,8% (contre 2,2% à peine au premier semestre), à 110,3 millions d’euros. La marge (Rebitda/CA) s’établit à 19,8% (19,9% en 2017). Le bénéfice opérationnel récurrent a grimpé de 6,4%, à 95 millions d’euros. Malgré l’allégement de la fiscalité, la hausse (+3 millions d’euros) des dépenses non récurrentes a légèrement freiné l’évolution (5%, de 64,6 à 67,9 millions d’euros) du bénéfice net par rapport à celle du CA. Soit, tout de même, un bénéfice porté de 79,5 à 83,01 euros (+4,4%) et un dividende brut, de 19,5 à 29 euros par action (+48,7%)!

Conclusion

A 27 fois le bénéfice escompté pour 2019, la valorisation peut paraître élevée, mais le marché est prêt à mettre beaucoup d’argent sur la table pour les producteurs d’en-cas sains. Compte tenu des chiffres qui circulent, la valorisation de Lotus Bakeries est somme toute raisonnable. Nous comptons accroître l’exposition du portefeuille modèle cette année encore.

Conseil: acheter

Risque: faible

Rating: 1A

Cours: 2.450 euros

Ticker: LOTB BB

Code ISIN: BE0003604155

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière: 1,99 milliard EUR

C/B 2018: 29

C/B attendu 2019: 27

Perf. cours sur 12 mois: +12%

Perf. cours depuis le 01/01: +14%

Rendement du dividende: 1,2%

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