Les métiers à tisser portent Picanol
Si, ces dernières années, ce sont surtout les résultats de Tessenderlo qui ont porté Picanol, la division Machines & Technologie (“l’ancienne” Picanol) ayant traversé un creux, aujourd’hui, la reprise dans les métiers à tisser tire le groupe.
Après un redressement de 16% au 2e semestre de 2020 (de 215,6 à 250,7 millions d’euros), le chiffre d’affaires (CA) de Picanol a progressé de 66% sur les six premiers mois de 2021 (de 200,6 à 333,3 millions d’euros), contre une hausse de 20% attendue. Conséquence: le cash-flow opérationnel (Ebitda) ajusté a bondi, de 13,5 à 51,3 millions d’euros (+281%). Le bénéfice opérationnel (Ebit) ajusté a même gagné 482% (de 7,8 à 45,1 millions d’euros). Les investissements dans la consolidation du leadership mondial dans les métiers à tisser, avec le lancement, en 2020, du nouveau TerryPlus-i, très polyvalent, ont dopé les commandes.
Le CA du groupe Tessenderlo est resté beaucoup plus stable au 1er semestre de 2021. La division Agro, qui comprend principalement Tessenderlo Kerley – engrais spécialisés provenant des déchets de raffineries -, a vu son CA augmenter de 3% (de 362,2 à 373,5 millions); elle contribue toutefois toujours le plus au CA et à l’Ebitda (75,2 millions d’euros, en baisse de 11% par rapport aux 84,5 millions d’euros du 1er semestre de 2020, du fait de l’envolée des cours des matières premières).
La division Biovalorisation (transformation de déchets d’abattoirs et gélatine) a connu le redressement le plus spectaculaire entre 2019 et 2020, grâce à l’accent mis sur les produits à plus forte valeur ajoutée et les clients fiables. Le CA a gagné 3% au 1er semestre (de 287,6 à 297,4 millions), mais l’Ebitda ajusté a abandonné 8% (de 45,3 à 41,8 millions d’euros) après un bond de 45% l’an dernier. La division Solutions industrielles (canalisations en plastique et traitement de l’eau) a connu un excellent 1er semestre, avec une hausse des ventes de 26% (de 250,6 à 314,9 millions) et de l’Ebitda ajusté de 70% (de 24,8 à 42,1 millions d’euros). La centrale au gaz T-Power, enfin, a généré un CA stable de 35,2 millions d’euros (+2%), mais l’Ebitda a reculé de 7%, à 25,6 millions d’euros.
Au total, le CA du groupe a progressé de 19%, à 1,354 milliard d’euros, l’Ebitda ajusté de 21%, à 236 millions d’euros. Le groupe a ainsi réalisé un bénéfice de 75,4 millions d’euros (4,26 euros par action). La position de trésorerie s’élevait à 319,2 millions d’euros (345,9 millions d’euros fin 2020).
Le groupe a racheté des actions Tessenderlo et investi 45,4 millions d’euros pour 10% du groupe suisse Rieter, plus grand fournisseur mondial de systèmes de filature de fibres discontinues courtes. Les deux administrateurs belges de Rieter, Luc Tack et Stefaan Haspeslagh, ont toutefois été écartés du conseil d’administration au motif qu’ils auraient abusé de leur position pour entrer en concurrence avec Rieter dans l’acquisition de trois entreprises du groupe Saurer en difficulté. Le duo à la tête de Picanol nie ces allégations. Nous conservons notre position dans Picanol.
Conseil: acheter
Risque: moyen
Rating: 1B
Cours: 73,20 euros
Ticker: PIC BB
Code ISIN: BE0003807246
Marché: Euronext Bruxelles
Capit. boursière: 1,31 milliard EUR
C/B 2020: 25
C/B attendu 2021: 17
Perf. cours sur 12 mois: +37%
Perf. cours depuis le 01/01: +21%
Rendement du dividende: –
Actions belges
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