KBC: de bons résultats pas récompensés

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Une fois encore, KBC a fait mieux que le consensus. Le groupe est à nouveau généreux sur les dividendes, et devrait pouvoir le rester. La tiédeur de la réaction du marché à l’annonce des résultats nous étonne par conséquent.

L’action KBC fluctue considérablement cette année. Après avoir atteint un sommet à 85 euros en janvier, elle a plongé à 50 euros début mars, sous l’effet, notamment, de l’invasion de l’Ukraine; elle est ensuite remontée aux alentours de 65 euros, pour récemment retomber à 50 euros. Il est dommage que l’annonce de résultats meilleurs que prévu n’ait pas, dans un climat boursier en outre généralement moins morose, réussi à déclencher une réelle remontée.

KBC est pourtant à nouveau généreux sur les dividendes, et devrait pouvoir le rester. Le marché mise sur 4 euros brut par action pour 2022, soit un rendement en dividende escompté de 7,5% brut. Une manne pour KBC Ancora, l’actionnaire de référence (18,6% des actions KBC); KBC Ancora est un monoholding belge typique, qui ne détient que des actions KBC et dont le revenu se compose presque exclusivement des dividendes qui en sont issus. Ses ratios de liquidité et de solvabilité comptant parmi les meilleurs d’Europe, KBC est en mesure de distribuer 50%, sinon plus, de ses bénéfices consolidés; et le titre, de continuer à se profiler comme une valeur de dividende. Un acompte sur dividende de 1 euro brut sera versé en novembre. Pour pouvoir verser des dividendes élevés, il faut dégager des résultats à l’avenant. Ce qui, malgré le contexte (Ukraine, ralentissement de l’économie, inflation) a été le cas au 2e trimestre. Une fois encore, KBC a fait mieux que le consensus.

Contrairement à celui du 1er, le résultat net du 2e trimestre est en hausse en glissement annuel (811 millions d’euros, contre 793 millions en avril-juin 2021 et un consensus arrêté à 719 millions; soit aussi un passage de 1,87 à 1,92 euro par action). Le 1er semestre accuse néanmoins du retard par rapport au 1er semestre de 2021, puisque le bénéfice net s’établit à 1,269 milliard d’euros (1,35 milliard), ou 2,99 euros par action (3,18 euros). L’augmentation de 4% des revenus nets d’intérêts entre le 1er et le 2e trimestre, et de 14%, même, en un an (1,248 milliard, contre 1,094 milliard), laisse rêveur. Le chiffre d’affaires (CA) atteint dès lors 2,123 milliards d’euros, pour 1,85 milliard l’an dernier (consensus: 2,07 milliards).

Poussées notamment par l’inflation galopante, les dépenses d’exploitation sont passées de 972 millions à 1,07 milliard d’euros, une hausse toutefois moins explosive qu’au 1er trimestre. Les trimestres précédents avaient été marqués par des reprises de provisions pour créances douteuses, que les incertitudes macroéconomiques obligent actuellement à interrompre. Les revenus nets de commissions ont atteint 451 millions d’euros (450 millions un an plus tôt). CA et dépenses d’exploitation prévisionnels pour l’exercice ont été relevés (de 8 à 8,4 milliards pour le premier, de 4 à 4,15 milliards pour les secondes).

Conclusion

Nous sommes dans l’ensemble très satisfaits des résultats, bien moins de la tiédeur de la réaction du marché. A 1,1 fois la valeur comptable, un ratio cours/bénéfice de 8,5 seulement et un rendement en dividende de 7,5% escomptés pour 2022, la valorisation est à nouveau très raisonnable. Nous continuons à recommander d’acheter.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 49,17 euros

Ticker: KBC BB

Code ISIN: BE0003565737

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière: 20,48 milliards EUR

C/B 2021: 9

C/B attendu 2022: 8,5

Perf. cours sur 12 mois: -31%

Perf. cours depuis le 01/01: -36%

Rendement du dividende: 8,1%

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