Groupe Jensen: dividende en forte hausse
Ce leader sur le marché industriel a achevé l’exercice 2017 sur des résultats records et, surtout, sur une très nette augmentation de sa marge bénéficiaire.
Les résultats de l’exercice 2017 confirment qu’alors qu’il compte parmi les principaux fournisseurs mondiaux de l’industrie de la blanchisserie, le groupe Jensen fait l’objet de trop peu d’attention. Ce leader sur le marché industriel a achevé une nouvelle fois l’exercice sur des résultats records et, surtout, sur une très nette augmentation de sa marge bénéficiaire, que laissaient déjà présager les chiffres semestriels. Le carnet de commandes demeure lui aussi bien rempli. A 6,3% (5,5% au premier semestre de 2017), l’accroissement, de 318,2 à 338,1 millions d’euros, du chiffre d’affaires (CA) de l’exercice est légèrement supérieur aux prévisions des analystes. Il fut plus vigoureux encore en 2016, mais la concurrence acharnée que suscitaient les grands projets, et les investissements dans des extensions de capacité de production, entre autres, avaient à l’époque pesé sur la rentabilité. La situation est tout à fait différente en 2017. Le cash-flow d’exploitation (Ebitda) a grimpé de 20,2%, de 28,5 à 34,2 millions d’euros, soit de 3,64 à 4,38 euros par action; sa hausse a donc été beaucoup plus rapide que celle du CA. La marge d’Ebitda a progressé de 8,9 à 10,1%. Le résultat d’exploitation (Ebit) s’établit à 29,9 millions d’euros. Cette appréciation de non moins de 19,2% permet à la marge d’Ebit de passer de 8 à 8,8%. A 21,1 millions d’euros (2,70 euros par action), le résultat net a bondi de 23,3% par rapport aux 17,1 millions d’euros sur lesquels le groupe avait achevé l’exercice 2016 (2,19 euros par action).
Si le carnet de commandes s’étoffe de façon moins étonnante que pendant la période arrêtée au 30 juin, il demeure de 8% plus fourni qu’un an plus tôt, ce qui ne peut que réjouir l’investisseur. Compte tenu des machines produites en fin d’exercice, la réserve de travail au sein des usines n’est toutefois que de 2% supérieure à ce qu’elle était à la fin décembre 2016.
Jensen a le vent en poupe, en atteste la proposition faite par la direction à l’assemblée générale de payer un dividende d’un euro brut par action. Le dividende plafonnait à 0,25 euro brut par action ces dernières années. Pour l’exercice 2016, le groupe avait payé en sus du dividende ordinaire de 0,25 euro par action, un dividende supplémentaire du même montant. Jensen disposant à l’issue de l’exercice 2017 d’une trésorerie nette de 23 millions d’euros (+19,8 millions en glissement annuel), la décision de relever le dividende ne lui causera aucune difficulté.
Jensen est détenu par l’intermédiaire de Jensen Invest (51,7%) par la famille danoise Jensen. Il n’a qu’un seul grand concurrent au monde: l’allemand Kannegieser, qui n’est pas coté en Bourse. Jensen a l’an passé porté de 30 à 36,33% sa participation dans le turc Tolan Global, fabricant et vendeur de lessiveuses non encastrables et distributeur de Jensen. En janvier 2018, Jensen a acquis une participation de 30% dans le danois Inwatec ApS, qui fabrique des produits haut de gamme pour blanchisseries industrielles.
Conclusion
La croissance est décidément au rendez-vous. L’accélération du tourisme international (hôtellerie) et le vieillissement de la population (instituts de soins de santé) soutiennent l’augmentation du CA du groupe. Si le rétablissement de la rentabilité en 2017 est une excellente nouvelle, la valorisation approche depuis quelque temps 16 fois le bénéfice escompté pour 2018 et 9,5 fois le rapport valeur d’entreprise (EV)/cash-flow d’exploitation (Ebitda) pour l’exercice 2018.
Conseil : conserver/attendre
Risque : faible
Rating : 2A
Cours : 43,70 euros
Ticker : JEN BB
Code ISIN : BE0003858751
Marché : Euronext Bruxelles
Capit. boursière : 342 millions EUR
C/B 2017 : 16,5
C/B attendu 2018 : 16
Perf. cours sur 12 mois : +2 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +9,5 %
Rendement du dividende : 2,3 %
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