Greenyard se porte bien

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À l’exercice écoulé (clos le 31 mars), le géant des fruits et légumes a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 7,1%, à 4,25 milliards d’euros. Cette année, l’action de Greenyard a déjà gagné 20%. Sa valorisation demeure malgré tout intéressante.

Cette croissance du chiffre d’affaires (CA) a, cela dit, ralenti au second semestre, car après les six premiers mois, le CA avait progressé de 8,6%, à 2,15 milliards d’euros. Hors éléments exceptionnels, le CA s’est accru sur une base annuelle de 5,3%. Les effets de change négatifs (baisse sensible de la livre sterling) ont coûté au groupe 1% de CA, tandis que les acquisitions (surtout celle du spécialiste néerlandais des champignons Lutèce) lui ont permis d’enregistrer 2,7% de CA supplémentaire. La croissance sensible aux Pays-Bas et en Allemagne s’est traduite par une hausse du CA de 5,4% dans le principal segment de Greenyard, Fresh (Univeg ; fruits et légumes frais), à 3,43 milliards d’euros. En termes récurrents, la hausse atteint même 6%. Le cash-flow opérationnel récurrent (REBITDA) y a progressé de 5,1%, à 79,2 millions d’euros, ce qui suppose une marge de REBITDA stable de 2,3%. Long Fresh, avec les divisions Surgelés Pinguïn et Conserves Noliko (Prepared), a vu son CA s’accroître de 15,8%, à 748,3 millions d’euros, soutenu par Lutèce principalement. La croissance interne y est ressortie à 2,1%. Dans le segment Prepared, le REBITDA a pu se redresser de 23,4% au second semestre, à 29,7 millions. En outre, sur une base annuelle, on note encore une progression de 9,6%, à 56,5 millions. La marge de REBITDA s’est, elle, effritée de 8 à 7,6%. L’horticulture, avec Peatinvest, dans le top cinq européen du terreau, a réalisé sur une base annuelle 3,7% de CA supplémentaire (75,1 millions d’euros). Le REBITDA s’y est accru de 7,7%, à 9,9 millions d’euros, et la marge de REBITDA a augmenté, de 12,8 à 13,2%.

Au niveau du groupe, le REBITDA a progressé de 7%, à 145,7 millions d’euros, soit une marge de REBITDA stable de 3,4%. Greenyard a procédé en décembre à un refinancement à succès. L’obligation convertible coûteuse d’Univeg – 285 millions d’euros – a été remboursée anticipativement, pour un coût unique de 18millions. En outre, les lignes de crédit ont été clôturées. Greenyard a dès lors obtenu de nouveaux accords de crédit pour 375 millions, et a émis une nouvelle obligation convertible sur cinq ans pour 125 millions d’euros, associée à un coupon de 3,75% et un prix de conversion de 17,43 euros par action (25% de prime). Pour limiter la dilution d’une éventuelle conversion (16,2%), le groupe a lancé en mars un programme de rachat de maximum 1,75 million d’actions, dont 1,34 million ont déjà été achetées. Le bénéfice net a reculé de 17 millions, à 0,7 million d’euros, mais en termes récurrents, on note une augmentation de 28,8%, à 21,9 millions. La dette nette a reculé à 324,2 millions d’euros, ou de 2,8 à 2,2 fois le REBITDA. Le dividende brut reste inchangé, à 0,2 euro par action.

Conclusion

L’action de Greenyard avait reflué en réaction aux chiffres annuels, mais a déjà progressé de 20% cette année. Nous maintenons le conseil d’achat du fait de l’excellente direction du groupe, de l’amélioration attendue des marges, de l’allègement du taux d’endettement et du programme de rachat. La valorisation reste intéressante, à 7,1 fois le rapport entre la valeur d’entreprise (EV) et le cash-flow opérationnel 2017/2018.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Devise : euro (EUR)

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 648 millions EUR

C/B 2016 : 885

C/B attendu 2017 : 18,9

Perf. cours sur 12 mois : +33 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +20 %

Rendement du dividende : 1,1 %

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