GBL, ce groupe qui peut battre le marché
Le vent nouveau qui souffle depuis cinq ans chez GBL est notable. Le holding a calculé le return total (rendement du dividende + gain de cours) pour l’actionnaire. Sur les six premiers mois de cette année, il atteint 17,5% en rythme annuel, contre 11,5% pour l’Euro Stoxx 50.
Sur les cinq dernières années, GBL a enregistré un return annuel moyen de 13,6%, contre 11,1% pour l’Euro Stoxx 50. Sur une période de dix et quinze ans également, un investissement dans GBL a rapporté davantage qu’un investissement dans l’indice européen.
La direction du groupe avait senti que la donne était en train de changer il y a quelques années. Elle a donc allégé de manière systématique d’importantes positions dans des actions à dividende françaises, comme Total et Engie, en faveur de participations dans des sociétés offrant davantage de perspectives de croissance, comme Adidas, Umicore et Ontex, et une dose de capital-risque. Le portefeuille du groupe est investi actuellement à 55% en actions qui méritent d’être étiquetées ‘de croissance’ selon GBL. Le holding suit une stratégie précise. Il mise sur des entreprises à fort ancrage mondial, actives dans des secteurs en croissance, dont les marges ont un potentiel d’amélioration, et dont le bilan est solide. Cette qualité a un coût, mais le passé récent de GBL démontre que cette stratégie peut être gagnante.
Ainsi GBL a-t-il acheté en 2012 le Suisse SGS, un spécialiste dans le contrôle de qualité des clients industriels. GBL a déboursé 2,2 milliards d’euros pour une participation de 16,2% dans cette entreprise, valorisée à 13 fois le cash-flow opérationnel. Depuis, la valeur boursière de cette participation s’élève à 2,7 milliards d’euros, ce qui a fourni à GBL un rendement annuel moyen de 7,8% (dividendes compris). Ce n’est pas spectaculaire, mais la création de valeur est attribuable à l’amélioration continue des résultats ainsi qu’à des valorisations relativement stables. Ce fut bien mieux avec Umicore et Adidas. Les rendements de ces positions avaient augmenté au 30 juin 2017 à respectivement 34,8 et 32,1%. Des rendements dont rêve tout investisseur. Mais ils sont rares. Reste à voir si GBL réitérera ces exploits avec ses récents investissements dans la marque Burberrry (mode), dans le groupe Parques Reunidos (loisirs) et dans GEA (transformation alimentaire). À court terme, la situation n’évolue pas toujours comme prévu. Prenons Parques Reunidos. Son cours a été récemment sanctionné en raison des chiffres semestriels décevants. Idem pour le groupe français Imerys, la principale ligne en portefeuille de GBL (valeur de 3,2 milliards d’euros), qui a publié des résultats semestriels insatisfaisants.
Les résultats semestriels de GBL contiennent peu de surprises. Le point d’attention se situe au niveau des revenus de caisse, qui servent au financement du dividende de GBL. En se séparant d’actions à dividende comme Total, GBL voit ces revenus s’éroder temporairement et le pay-out ratio grimper au-delà des 100%. Mais le bilan presque sans dette et les perspectives de croissance des participations doivent garantir au moins le maintien du dividende.
Conclusion
L’investisseur qui détient GBL s’offre un portefeuille de qualité et diversifié, lequel a démontré sa capacité à battre le marché. La nouvelle stratégie qu’a adoptée le groupe peut rendre possible la poursuite de cette tendance. Compte tenu de la hausse des Bourses, le rendement du dividende a baissé à 3,3%. Le conseil reste ” à conserver “.
Conseil : conserver
Risque : faible
Rating : 2A
Devise : euro
Marché : Euronext Bruxelles
Capit. boursière : 14,5 milliards EUR
C/B 2016 : 17
C/B attendu 2017 : 19
Perf. cours sur 12 mois : +12 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +11 %
Rendement du dividende : 3,3 %
Actions belges
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