Galapagos
Repli suffisant
15,12 EUR – 1C ↑ digne d’achat
Nous n’avions plus abordé le cas de Galapagos (ticker GLPG; NYSE Euronext Bruxelles; code ISIN : BE0003818359), cette autre perle de l’industrie biotechnologique belge, depuis quelque temps et un état des lieux s’imposait. GLPG a développé un modèle d’affaires dual, avec d’une part Services, un prestataire de services spécialisé dans le développement de médicaments pour parties tierces et d’autre part, une division orientée sur le développement de médicaments propres basés principalement sur de nouveaux mécanismes d’action. Services se compose aujourd’hui de trois éléments : Biofocus, Argenta et Fidelta. Récemment, GLPG a créé une nouvelle position de CEO (David Smith) pour la division. Des prolongations de contrats existants ou de nouveaux contrats sont régulièrement annoncées, mais le chiffre d’affaires (CA) et la marge sont en (légère) baisse depuis la deuxième moitié de 2012. David Smith doit à présent permettre à Services de retrouver l’élan positif de ces dernières années, même si sa nomination peut également être vue comme le signe avant-coureur d’une scission. Mais bien entendu, le principal intérêt de GLPG réside toujours dans le développement de médicaments propres. GLPG possède actuellement des alliances avec quatre grands groupes pharmaceutiques : GSK, AbbVie, Janssen Pharmaceutica et Servier. Au total, l’entreprise possède cinq candidats médicaments en cours d’études de phase II (dont deux donnés en licence à GSK) et deux en phase I. La véritable percée de GLPG est intervenue en novembre 2011 lorsque l’entreprise a publié d’excellents résultats d’études de phase IIa avec le GLPG0634 (un inhibiteur de JAK1) contre l’arthrite rhumatoïde (AR). Au début de l’année 2011, la suspension des études de phase II pour le GLPG0259 a cependant constitué un important coup d’arrêt, l’action retombant de 12 à 6 EUR. Début 2012, GLPG a cependant pu annoncer un deal lucratif avec AbbVie pour le GLPG0634. L’entreprise a reçu un paiement intermédiaire de 150 millions USD et moyennant la réussite des études de phase II, AbbVie rachètera la licence pour 200 millions USD. Des paiements d’étape supplémentaires et des royalties à deux chiffres sur les ventes pourraient suivre. Entre-temps, GLPG a annoncé en avril 2013 le lancement d’une étude de phase IIb pour le GLPG0634 dans l’indication RA. Une deuxième étude de phase II pour le GLPG0634 dans l’indication de la maladie de Crohn sera lancée en 2014. Les premiers résultats seront connus fin 2014 (AR) et à la mi-2015 (Crohn). Toujours en 2012, GSK a racheté la licence du GLPG0778 (et en back-up du GLPG0555) et l’entreprise a lancé une étude de phase II pour le psoriasis (maladies de la peau) et le lupus (maladies auto-immunes) en février 2013. En avril 2013, GLPG a lancé une étude de phase IIa (Proof-of-concept) pour le GLPG0974 dans l’indication des infections intestinales chroniques. Les résultats sont attendus au 1er trimestre 2014. En juillet 2013, une nouvelle étude de phase I a été lancée pour le GLPG1205 contre les maladies infectieuses, dans le cadre d’une collaboration avec Janssen Pharmaceutica qui a donné lieu à un paiement intermédiaire de 6,6 millions EUR. Une étude de phase Ib est encore en cours concernant le GLPG0187 (cancer). L’an dernier, GLPG a mis au point un nouveau type d’antibiotiques – CAM-1 contre les bactéries nosocomiales – et le GLPG1790 contre une forme actuellement non traitable de cancer du sein. Si tout va bien, les premières études cliniques (phase I) commenceront en 2014. Enfin, GLPG a annoncé un nouveau deal avec AbbVie (avance de 45 millions USD) pour le développement de médicaments contre la mucoviscidose en septembre. Pour les jeunes entreprises biotech, l’évolution de la trésorerie constitue toujours un élément primordial. Et dans ce domaine, GLPG s’avère maîtriser parfaitement l’art du timing en matière d’augmentations de capital. En avril 2013, elle a récolté 53,9 millions EUR par le biais d’un placement privé à 20 EUR par action, sans décote digne de ce nom par rapport au cours. Avec les revenus du récent deal conclu avec AbbVie, il en résultera une belle position de trésorerie de 125 millions EUR fin 2013, soit 4,2 EUR par action.
Galapagos est suffisamment financée pour poursuivre le développement d’un beau portefeuille de candidats médicaments. Beaucoup dépendra cependant des résultats du GLPG0634. Depuis l’augmentation de capital, l’action a perdu environ 25%. Vu les informations récentes, nous trouvons le repli suffisant pour relever la note à ” digne d’achat ” (1C). Comme toujours, l’action est réservée aux investisseurs conscients des risques propres aux biotechs !
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