EVS n’a peut-être pas gagné de médaille d’or mais on peut lui attribuer un “diplôme olympique” pour 2016. Nous sommes à nouveau dans un cycle haussier. En outre, l’action présente une valorisation intéressante. Digne d’achat.

Le groupe belge, qui occupe une position unique dans le secteur du commentaire sportif en direct, a son propre cycle, qui suit les grands rendez-vous sportifs tels la Coupe d’Europe et les Jeux Olympiques. Lors de ces méga-événements, EVS loue beaucoup de matériel supplémentaire. On savait dès lors que le groupe réaliserait d’excellents résultats cette année. Cela dit, on note déjà une amélioration depuis l’été 2015. Car l’entreprise liégeoise a connu un exercice 2014 médiocre, malgré les Jeux Olympiques russes et la Coupe du Monde de Football au Brésil. L’an dernier, le chiffre d’affaires (CA) a reculé de 9,8%, à 118,5millions EUR (-6,2% sans les revenus locatifs complémentaires en 2014 et les effets de change) en raison surtout d’un très faible premier semestre. Au quatrième trimestre cependant, le CA s’est accru de 40,4% (de 30,5 à 42,9millions EUR) par rapport à la même période en 2014. Le bénéfice opérationnel (EBIT) a reculé de 46,1 à 32,6millions EUR, soit une érosion de la marge d’EBIT de 35,1 à 27,6%, en dépit d’un solide dernier trimestre, marqué par un EBIT de 18millions EUR et une marge d’EBIT élevée de 42,1%. Ce détail importe pour comprendre la hausse spectaculaire des résultats des neuf premiers mois 2016. Le chiffre d’affaires a en effet grimpé de 37,3% (de 75,6 à 103,8millions EUR) sur les trois premiers trimestres de 2016; le troisième trimestre a été marqué par une hausse du CA de 32%, à 37,1millions EUR, ce qui représente 4% de plus que les prévisions des analystes. Comme anticipé, ce CA comprend 8millions EUR de revenus supplémentaires sur la location de matériel. L’EBIT, à 14,8millions EUR au troisième trimestre, est de 8% supérieur aux prévisions moyennes des analystes et de 104% au-delà du niveau de la période de juillet à septembre 2015. Ce qui porte l’EBIT des neuf premiers mois à 39,7millions EUR (la marge d’EBIT se hisse de 19,3 à 38,3%).

La CEO Muriel De Lathouwer a toutefois dépeint un tableau mitigé de la situation du carnet de commandes, qui, au 31octobre, se situait à 37,8millions EUR. S’il est en repli de 9,4% en rythme annuel, il est de 40,7% plus élevé qu’en 2014, année “sportive” par excellence. Notons à cet égard qu’un grand nombre de commandes sont déjà prévues pour 2017 et au-delà (pour 23,8millions EUR, contre 16,2millions EUR pour cette année). La direction a ajusté la fourchette de chiffre d’affaires prévu, de 128 à 138millions EUR, à 128 à 134millions EUR (consensus à 132millions EUR). La semaine dernière, un dividende intérimaire de 0,60EUR a été versé (le dividende intérimaire précédent s’élevait à 0,50EUR) et un dividende au moins égal est prévu en mai 2017 pour l’année 2016, ce qui nous amène au moins à 1,20EUR brut par action (contre 1EUR pour 2015).

Conclusion

EVS n’a peut-être pas gagné de médaille d’or mais on peut lui attribuer un “diplôme olympique” pour 2016. Nous sommes à nouveau dans un cycle haussier. L’action présente en outre une valorisation intéressante, à 8,5fois le rapport entre la valeur d’entreprise (EV) et le cash-flow opérationnel (EBITDA) 2016. Nous réitérons donc notre conseil positif. Le titre reste en Sélection.

Conseil : digne d’achat

Risque : en moyen

Rating : 1B

Devise : euro (EUR)

Marché : Euronext Bruxelles

Capitalisation boursière : 445 millions EUR

C/B 2015 : 10,5

C/B attendu 2016 : 13,5

Perf. cours sur 12 mois : +8%

Perf. cours depuis le 01/01 : +13%

Rendement du dividende : 3,7%

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