Pour du rendement, les investisseurs peuvent toujours s’adresser à Elia. Le risque attaché à l’action est limité et la prime de risque par rapport aux taux publics reste intéressante. Digne d’achat.

Une performance en Belgique, mais un repli du bénéfice en Allemagne: voici le constat étonnant que l’on peut établir à la lecture des résultats du premier semestre de l’année. Ces dernières années, c’est la filiale allemande 50Hertz qui avait soutenu le bénéfice. En Belgique, le gestionnaire du réseau haute tension a été confronté à une baisse des taux publics, une variable importante dans le calcul du bénéfice d’Elia, mais l’activité belge a pu soutenir les autres divisions cette fois, grâce à un cadre tarifaire plus avantageux. En Allemagne, comme prévu, les frais d’entretien et d’amortissement plus élevés que prévu ont érodé la rentabilité. En définitive, le bénéfice net est comparable à celui du premier semestre de l’an dernier. Le bénéfice net final a cependant reflué de 8% du fait d’impôts plus lourds sur le bénéfice. En Belgique, le bénéfice comparable a même progressé de 18% grâce au nouveau cadre réglementaire applicable depuis cette année. La base du calcul des tarifs reste identique, avec des tarifs qui permettent à Elia de couvrir tous les coûts tout en réalisant un bénéfice confortable. Le nouveau calcul de la marge bénéficiaire se traduit par une plus grande indemnité de risque en échange de la volatilité et de la liquidité de l’action. Cette prime a rapporté 17,5millions EUR, soit 4,6millions de plus que l’an dernier, ce qui a permis de compenser largement l’impact de la baisse du taux à long terme sur le bénéfice. Elia perçoit désormais aussi une indemnité pour la mise en oeuvre d’investissements dans l’infrastructure stratégique, qui a fourni un bonus de bénéfice de 6,9millions EUR. Elia continue du reste de profiter de la prime de bénéfice pour l’efficacité de ses activités. En bref, le repli des taux à long terme demeure un point d’attention mais est désormais moins important. D’ailleurs, un repli de taux fait du titre une action à dividende plus intéressante. Ces dernières années, c’est ce dernier facteur qui a pris le dessus, en témoignent la valorisation en hausse de l’action, avec un cours/bénéfice qui s’est hissé au-delà de 15, et le repli du rendement de dividende à 3,5%. Au niveau de la filiale allemande 50Hertz Transmission, les revenus restent à niveau et le cash-flow opérationnel (EBITDA) a progressé de 10%, mais le bénéfice net comparable a reculé de 13%, ce qui est d’ailleurs en ligne avec les prévisions. 50Hertz est autorisé par le régulateur allemand, tout comme Elia en Belgique, à réaliser davantage de bénéfices pour autant que les investissements soient également importants. Le revers de la médaille est la hausse des coûts d’entretien et surtout les amortissements, qui ont pesé plus lourd, en combinaison avec les coûts de financement plus élevés, au premier semestre 2016, que le bénéfice supplémentaire provenant des nouveaux investissements. Fondamentalement, la soif d’investissements de 50Hertz demeure cependant le premier soutien des bénéfices. Au cours des deux à trois prochains années, 50Hertz continuera à beaucoup investir dans les liaisons haute tension qui amènent l’énergie éolienne de la Mer Baltique aux clients vivant sur le continent en Allemagne.

Conclusion

Pour du rendement, les investisseurs peuvent toujours s’adresser à Elia. Le rendement de dividende a baissé à 3,5%, mais grâce au nouveau cadre réglementaire, le risque attaché à l’action est limité et la prime de risque par rapport aux taux publics reste intéressante.

Conseil : digne d’achat

Risque : faible

Rating : 1A

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