Ekopak: un récit de croissance rafraîchissant
En 2021, le producteur de systèmes de gestion de l’eau innovants a vu son chiffre d’affaires augmenter de 19%, et son cash-flow d’exploitation (Ebitda), de 168%, par rapport à 2020.
Ekopak s’articule autour de deux divisions: non-WaaS et WaaS (Water-as-a-Service, ou “l’eau en tant que service”). La première installe des systèmes de traitement de l’eau dans les entreprises, la seconde leur fournit l’eau traitée (stockée chez les clients, dans des conteneurs modulables; ici, seule l’eau est facturée).
Ekopak tire l’essentiel (89% en 2021) de son chiffre d’affaires de ses activités traditionnelles (non-WaaS), mais entend développer davantage le segment WaaS, où le potentiel de croissance et la rentabilité sont plus importants. L’an passé, WaaS a vu son chiffre d’affaires s’accroître de 159% par rapport à 2020. Il a contribué au CA du groupe à hauteur de 11% (contre 5% en 2020); le solde (89%) est provenu des installations (40%), des services connexes (33%) et des produits (16%). WaaS a enregistré une marge sur le cash-flow d’exploitation (rapport entre l’Ebitda et le chiffre d’affaires) impressionnante de 70%. Il a en effet apporté 48% de l’Ebitda du groupe. Les activités traditionnelles (non-Waas) ont, elles, connu une croissance de 11% du CA et dégagé une marge d’Ebitda de 9%. Ekopak n’a cependant pas réalisé de bénéfice (Ebit) net, en 2021. Sans les coûts de son introduction en Bourse, le groupe aurait atteint le seuil de rentabilité. Pieter Loose, son CEO, s’attend à ce qu’Ekopak soit bénéficiaire en 2023. Pour 2022, il anticipe une croissance de plus de 10% du chiffre d’affaires des activités traditionnelles, et de plus de 100% (!) de celui de WaaS. L’on comprend, au vu de ses marges et de la prévisibilité de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices (en vertu du contrat WaaS, conclu pour une durée minimale de 10 ans, le client doit acheter chaque année un volume minimal d’eau traitée), que l’accent soit mis sur l’expansion de ce dernier segment. Dans cinq ans, il assurera la moitié du chiffre d’affaires du groupe. Fin 2021, les contrats WaaS signés représentaient 29 millions d’euros de revenus facturables entre 2020 et 2034 – un an plus tôt, ce montant s’élevait à 18 millions d’euros -, dont 2,8 millions au bas mot en 2022. Mais l’expansion de WaaS entraîne un alourdissement du bilan, puisque les modules d’épuration restent inscrits au bilan d’Ekopak et sont amortis sur 15 ans. L’actif immobilisé a augmenté de 10 millions d’euros en 2021, et est appelé à gonfler encore au fil des ans. Le groupe ne manque toutefois pas de liquidités: il avait levé 56 millions d’euros à l’occasion de son entrée en Bourse et disposait encore de 42 millions fin 2021. De quoi financer son expansion géographique, le développement de WaaS, et des acquisitions. Cela dit, le CEO privilégiera une croissance organique.
En 2021, Ekopak a ouvert deux succursales en France. Le groupe a réalisé 12% de son CA à l’étranger cette année-là. Il entend déménager son siège à Deinze, où il compte investir dans un nouveau bâtiment (durable) d’exploitation (coût estimé: 18 millions d’euros).
Conclusion
2021 a été une très bonne année pour Ekopak. Par son biais, les investisseurs peuvent surfer sur la tendance de la gestion durable de l’eau. Le segment WaaS est très prometteur. Nous avons confiance en l’équipe dirigeante de cette jeune société de croissance. Nous maintenons notre recommandation d’achat, mais soulignons à nouveau qu’il est nécessaire de suivre de près cet investissement.
Conseil: acheter
Risque: moyen
Rating: 1B
Cours: 18,28 euros
Ticker: EKOP BB
Code ISIN: BE0974380124
Marché: Euronext Bruxelles
Capit. boursière: 271 millions EUR
C/B 2021: –
C/B attendu 2022: 302
Perf. cours sur 12 mois: +4%
Perf. cours depuis le 01/01: +2%
Rendement du dividende: –
Actions belges
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