bpost signe un deuxième trimestre encourageant

© Getty Images

Dans un environnement difficile, bpost a enregistré des résultats meilleurs que prévu grâce aux gains d’efficacité, à des actions commerciales fructueuses et à la contribution croissante de Radial, sa filiale américaine. L’ancien vilain petit canard semble donc en passe de devenir le fleuron du groupe!

Après un premier trimestre honorable, bpost signe un deuxième trimestre meilleur que prévu grâce, notamment, à une contribution aux bénéfices de plus en plus élevée des activités logistiques américaines et aux mesures de réduction des coûts adoptées. Malgré le contexte difficile (dont une inflation élevée, qui a conduit à plusieurs indexations des salaires en l’espace de peu de temps), les résultats rassurent. Ils ont donné à la direction suffisamment de confiance pour relever légèrement ses prévisions pour l’année. En mai, elle avait annoncé que le bénéfice d’exploitation ajusté pourrait manquer de 40 millions d’euros la fourchette prévisionnelle, de 280-310 millions d’euros; elle estime désormais l’écart à 25 millions d’euros.

Cruciales au niveau du groupe, les activités belges ont généré au deuxième trimestre un bénéfice d’exploitation de 62,8 millions d’euros (-25,7% par rapport au deuxième trimestre de 2021), sur un total de 82,6 millions d’euros (-22,5%). Comme attendu, les volumes de courrier ont diminué de 7,5%, mais la baisse du chiffre d’affaires (CA) a été largement atténuée par les hausses de prix. Les volumes de colis ont eux aussi baissé, de 12,9%. Il faut dire qu’ils avaient été particulièrement élevés l’année dernière, du fait de la crise sanitaire. En outre, Amazon gère désormais directement ses envois; si l’on exclut la part de ce géant de l’e-commerce, le recul se limite à 2,9%. La direction a précisé que bpost allait récupérer 40% des volumes perdus depuis le départ d’Amazon, grâce à ses actions commerciales.

Du côté des coûts, l’incidence des indexations salariales (estimée à 24,5 millions d’euros pour 2022) a été adoucie par les gains d’efficacité opérationnelle, qui ont permis une augmentation de 2,7% de la productivité et une réduction de 780 du nombre d’équivalents temps plein. Grâce à ces efforts, la baisse du bénéfice d’exploitation n’est que de 22,5%.

Comme attendu, le CA des activités logistiques en Europe et en Asie a diminué de 17%. Les services logistiques aux entreprises par le biais d’Active Ants et de la branche européenne de Radial continuent d’afficher une croissance, mais le trafic de colis entre l’Asie et l’Europe a diminué en raison du changement de régime de TVA, des confinements en Chine et de la guerre en Ukraine. Leur contribution au bénéfice du groupe est donc tombée à 7,1 millions d’euros.

Outre-Atlantique, la situation est plus réjouissante. Grâce aux nouveaux clients, le CA de l’activité logistique nord-américaine (Radial surtout) a augmenté de 18,1% et la marge s’est améliorée. Le bénéfice d’exploitation ajusté ressort à 18 millions d’euros. A plus long terme, il existe encore un potentiel d’amélioration des ventes et des marges. Les grandes marques préfèrent laisser leur logistique entre les mains d’acteurs tels que Radial plutôt que de devoir faire appel à la plateforme commerciale d’Amazon, qui regorge de produits moins onéreux. L’ancien vilain petit canard semble donc en passe de devenir le fleuron du groupe!

Conclusion

La direction s’attend désormais pour 2022 à un bénéfice d’exploitation légèrement plus élevé qu’attendu en mai. Le deuxième semestre sera toutefois déterminant. La valorisation reste très faible, avec un ratio cours/bénéfice de 6; l’action demeure digne d’achat.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 6,5 euros

Ticker: BPOST

Code ISIN: BE0974268972

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière: 1,31 milliard EUR

C/B 2021: 7

C/B attendu 2022: 6

Perf. cours sur 12 mois: -25%

Perf. cours depuis le 01/01: -17%

Rendement du dividende: 6%

Partner Content