Bon début d’année pour Aker BP

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Tout est attrayant, chez Aker BP : coût de production, émissions de carbone, dividende et valorisation. Sans oublier que sa production va bondir en 2027 et 2028.

Le groupe norvégien a produit en moyenne 448.000 barils d’équivalent pétrole par jour (bep/j), au 1er trimestre ; c’est un peu plus qu’au trimestre précédent (444.300), mais légèrement moins qu’un an plus tôt (452.700) et nettement moins que son record (481.000), atteint au 2e trimestre de 2023. La production du champ d’Alvheim a bien progressé par rapport au 4e trimestre, marqué par une interruption inopinée : de 33.100 à 57.100 bep/j ; les quatre puits de Kobra East & Gekko y ont contribué. Prévu au cours du 1er trimestre de 2025, le démarrage de ­Tyrving, une nouvelle zone, est avancé au 4e trimestre de 2024 déjà. Grieg/Aasen a produit 65.800 bep/j, soit moins (-8.200 bep/j) qu’au trimestre précédent, mais il s’agit d’un déclin naturel. Une expansion de la zone est au programme, pour un démarrage en 2026. Le projet Hanz est entré en production avec succès le 20 avril.

Aker BP tire l’essentiel de sa production de sa participation (de 31,57 %) dans Johan Sverdrup. Ce champ lui a procuré 236.900 bep/j au 1er trimestre, ou 3,3 % de moins qu’au 4e trimestre. Ce recul est dû à un arrêt partiel de la production durant deux semaines. Si Skarv a livré plus de barils qu’au trimestre précédent (38.300 bep/j, contre 36.500), ce fut l’inverse pour les champs Ula (5.700, contre 7.300) et ­Valhall (44.100, contre 48.500).


Aker BP produit toujours à plus faible coût que la plupart de ses concurrents. Son coût de production a baissé de 0,10 dollar en rythme trimestriel, à 6,1 dollars par bep. Comme le groupe a écoulé moins de barils qu’un trimestre plus tôt (429.000 bep/j, contre 467.000), et à des prix inférieurs – le prix de vente moyen du pétrole a baissé de 83 à 82 dollars le baril, celui du gaz, de 74 à 51 dollars le bep –, le chiffre d‘affaires (CA) est tombé de 3,56 à 3,08 milliards de dollars. Le bénéfice d’exploitation récurrent (hors éléments exceptionnels) a chuté de 2,57 à 2,19 milliards, le bénéfice net récurrent, de 575 à 531 millions. Les prévisions du groupe pour 2024 sont néanmoins maintenues : 410.000 à 440.000 bep/j en moyenne – le record de 2023, 456.800 bep/j, ne serait donc pas battu – et compte tenu de cette légère baisse de production, le coût moyen s’élèvera à 7 dollars par bep. Cinq milliards de dollars seront investis dans les infrastructures existantes et dans de nouveaux projets cette année.

Sur la base du portefeuille actuel, la production diminuera à quelque 400.000 bep/j en 2025 et 380.000 bep/j en 2026, avant de remonter à environ 450.000 bep/j en 2027 et à 525.000, un nouveau record, en 2028. Les principaux projets de croissance (Yggdrasil, Vallhall PWP-Fenris, Alvheim, Skarv et Grieg) évoluent comme prévu. 


Conclusion

Le dividende trimestriel brut a été porté à 0,60 dollar par action. Soit, sur une base annuelle, une progression de 9 % par rapport à 2023, à 2,4 dollars par action, ou un rendement brut de 9,5 %. Le groupe entend toujours augmenter le dividende de 5 % par an. Attrayant à plusieurs égards (valorisation, dividende, coût de production, émissions de C02), Aker BP est digne d’achat.

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 277,7 couronnes norvégiennes

Ticker : AKERBP NO

Code ISIN : NO0010345853

Marché : Oslo

Capit. boursière : 175,5 milliards NOK

C/B 2023 : 12,4

C/B attendu 2024 : 8,6

Perf. cours sur 12 mois : +11 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -7 %

Rendement du dividende : 9,5 %

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