7C Solarparken est plus sélectif

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En 2023, le fabricant et exploitant belge de parcs photovoltaïques a légèrement dépassé ses pronostics, pourtant relevés. Sa valorisation est attrayante.

La puissance installée a augmenté de 73 mégawatts-crête (MWc), à 465 MWc (460 MWc attendus) ; 55,8 MWc proviennent d’Allemagne et 16,8 de chez nous. L’Allemagne aurait fait état de 20 MWc de plus si, comme prévu, un grand projet avait été raccordé au réseau avant la fin de l’année. Il ne le sera qu’au 3e trimestre, si bien que la transaction pourrait ne plus avoir lieu. 


La croissance du portefeuille a permis à la puissance moyenne contribuant à la production annuelle de passer de 341 à 421 MWc (+23,5 %). Cependant, la production d’électricité n’a progressé que de 7 %, de 348 à 374 gigawatts-heure (GWh), en raison d’un rayonnement solaire exceptionnellement faible et des interruptions de production imposées en vue de rééquilibrer l’offre et la demande – 7C a perçu 2,6 millions d’euros de dédommagement pour ces arrêts forcés. Le rendement a chuté de 1.022 kilowatts-heure (KWh) par kilowatt-crête (KWc) en 2022 à 908 l’année dernière. 7C a perçu en moyenne 183 euros par MWh d’électricité, ou 24,7 % de moins qu’en 2022 (243 euros), année record. Mais l’entreprise est parvenue a bien compenser cette baisse grâce d’une part à l’accord d’échange qu’elle a conclu à 149,5 euros par MW/h pour 93 MWc d’un portefeuille photovoltaïque qui bénéficie d’un tarif de rachat minimum de 58 euros, et d’autre part, aux frais d’approvisionnement plus élevés en Belgique. 


Le chiffre d’affaires a reculé de 20 % d’une année sur l’autre, à 68 millions d’euros (pronostic relevé à 66-67 millions après 9 mois). A 61,6 millions d’euros, le cash-flow d’exploitation (Ebitda) s’établit lui aussi au-dessus des prévisions (relevées de 57 à 58 millions). Il est certes bien inférieur (-17,5 %) aux 74,7 millions de 2022, année, répétons-le, exceptionnelle. Le flux de trésorerie net par action s’est élevé à 0,61 euro (pronostic porté après 9 mois de 0,60 euro à au minimum 0,60 euro), contre 0,85 euro en 2022 et 0,56 euro en 2021. La dette nette est passée de 140,9 à 133,3 millions d’euros et le ratio de fonds propres, de 41 %, un niveau déjà élevé, à 44 %, un record. Fin 2019, il s’établissait à 32 %. 7C pourra donc contracter de nouveaux emprunts sans peine. 


Comme l’action avait dévissé, l’entreprise a adopté une nouvelle stratégie l’an passé : elle est plus sélective pour assurer sa croissance, qu’elle finance en interne et sans émettre de nouvelle actions. Pour 2024, Steven De Proost, le CEO, espère voir la puissance installée grimper à 500 Mwc au bas mot. Grâce aux deux accords d’échange conclus l’an dernier, à la croissance du portefeuille et si l’ensoleillement revient à un niveau plus normal, il prévoit un Ebitda de 57 millions d’euros et un flux de trésorerie net par action de 0,57 euro. La distribution annuelle passe de 0,12 à 0,13 euro par action, dont 7 centimes ont déjà été versés par le biais des actions rachetées (1,67 million, ou 2,01 % du flottant) à 3,39 euros en moyenne. Pour l’exercice 2024 également, 13 centimes d’euro par action seront versés, soit un rendement brut de 4,2 %.

D’aucuns cherchent à tirer parti du ralentissement qu’accuse le secteur, en témoigne l’OPA soumise récemment à Encavis, un bien plus gros acteur que 7C.

La valorisation de 7C Solarparken est attrayante. L’action demeure digne d’achat.

Conseil : acheter
Risque : faible
Rating : 1A
Cours : 3,13 euros
Ticker : HRPK GY
Code ISIN : DE000A11QW68
Marché : Francfort
Capit. boursière : 259,9 millions EUR
C/B 2023 : 26,1
C/B attendu 2024 : 17,4
Perf. cours sur 12 mois : -16,9 %
Perf. cours depuis le 01/01 : -14,3 %
Rendement du dividende : 4,2 %

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