Wouter Moyson de la marque de bijoux KRVMER : “La déconnexion numérique ? Seulement en voyage, avec un bon bouquin, un cigare et un cocktail”

Wouter Moyson © R.V.
Myrte De Decker Journaliste TrendsStyle.be

Dans cette rubrique, nous interrogeons un·e entrepreneur·se sur sa manière de concilier style (de vie) et carrière. Aujourd’hui, nous donnons la parole à Wouter Moyson, le cerveau stratégique qui se cache derrière la nouvelle marque de bijoux KRVMER : “Il faut savoir de quoi on parle et vers où on veut aller.”

Depuis le mois d’avril de cette année, Anvers, la ville du diamant, peut se targuer d’une nouvelle marque de bijoux. KRVMER excelle dans les designs exclusifs, principalement à partir d’or tressé et de pierres précieuses de couleur. Wouter Moyson (37 ans), le cerveau commercial de la marque, a accepté de répondre aux questions de Trends Style.

Comment conciliez-vous vie privée et activité professionnelle ?

Wouter Moyson : “Malgré les nombreuses heures de travail, j’ai appris au fil du temps à débrancher. Une fois mon ordinateur coupé, il reste éteint. Je dois toutefois reconnaître que c’est plus compliqué depuis le lancement de KRVMER. Nous plaçons le client au centre de nos préoccupations et souhaitons qu’il soit satisfait et le reste. Cela commence par la qualité du produit et du service offert, qui va au-delà de la vente. Le service après-vente est en effet très important. C’est simple : développer une marque exige du dévouement.”

“À côté de KRVMER, je travaille comme consultant clinique. Là aussi, je dois fixer des limites. Ces processus doivent toujours faire l’objet d’un suivi dans un laps de temps déterminé. Chercher et trouver le bon équilibre est essentiel, mais le conserver l’est encore plus. En tant qu’indépendant, je remarque que je suis souvent à la recherche de cette harmonie. Ne pas avoir d’enfants joue bien entendu. Cela me permet de m’octroyer du temps pour me détendre. J’ai un profond respect pour ceux qui arrivent à jongler avec tout ça. Et dans tout ça, il y a les enfants.”

Face à la généralisation et la multiplication du numérique, parvenez-vous à vous offrir des moments hors ligne ?

WM : “Je dois y travailler. Pour vous répondre par un cliché, je dirais que je subis moi aussi la numérisation de la société. En voyage, je réussis néanmoins à me déconnecter plus facilement de mon téléphone ou de mon ordinateur portable. Je profite alors du soleil, de la mer, de la plage et d’un bon bouquin. Et pourquoi pas avec un cigare et un cocktail à la main. C’est quand même génial de pouvoir vivre temporairement dans une autre réalité. Ce sont généralement des moments qui me permettent de me poser et de réfléchir.”

Quel est le plus grand luxe à vos yeux ?

WM : “La prise de conscience que tout est relatif. Je viens d’une famille ordinaire et j’ai été élevé normalement, avec selon moi les bonnes normes et valeurs. La simplicité en fait partie. On peut se faire plaisir, mais il faut garder les pieds sur terre. Je suis du genre passionné et je parviens à saisir ma chance grâce à des choix, des études, des opportunités. Mais tout est relatif. Car qui suis-je ? Ce qu’on a ou ce qu’on est ne nous rend pas meilleur ou moins bon qu’un autre. À l’heure actuelle, trop de gens l’oublient.”

Quel sommet souhaiteriez-vous atteindre ?

WM : “Tout dépend de la définition que vous donnez à ce concept. Rester en bonne santé est une condition sine qua non. Une de mes expressions préférées est l’accomplissement de soi : la volonté constante de grandir. Je pense qu’il est important de continuer à évoluer, non seulement en tant qu’être humain, mais aussi dans les objectifs qu’on se fixe. Faute d’objectifs, à court, moyen ou long terme, il est plus compliqué d’être heureux. Je suis extrêmement ambitieux et exigeant envers moi-même, à la fois pour ma marque de bijoux KRVMER et dans ma fonction de consultant. J’aimerais parvenir à me contenter du peu. Or, je recherche le bonheur avec un grand B, un piège qui ne permet pas toujours d’apprécier les petites choses.”

Comment retirez-vous de la satisfaction de votre travail ?

WM : “Dans mon job de consultant, c’est assez simple : savoir que je contribue activement au développement d’un nouveau traitement ou d’un nouvel appareil pour les patients. Dans le cadre de KRVMER, nous jouons aussi la carte de l’innovation, mais différemment. Ici je me réjouis de proposer à nos clients des créations exclusives, originales et responsables sur le plan éthique.”

Une équipe diversifiée est une équipe gagnante

Quelle est la meilleure leçon que vous a enseignée votre carrière ?

WM : “J’ai déjà tiré pas mal d’enseignements au cours de ma jeune carrière. Le plus important est qu’il faut savoir de quoi on parle et vers où on veut aller. En cas de doute, il peut être utile d’échanger des idées avec une personne objective qui vous placera face à un miroir. C’est alors l’occasion d’évoluer, de se déconstruire puis de se reconstruire petit à petit.”

“J’ai en outre la chance de pouvoir travailler dans le monde entier avec les personnes les plus talentueuses. Une équipe diversifiée – avec des personnalités, des cultures et des opinions variées – est une équipe gagnante. Continuer à apprendre tous les jours est un processus passionnant et enrichissant.”

Comment vous habillez-vous pour travailler ?

WM : “Mon style est casual-chic. J’accorde l’attention nécessaire au choix de mes vêtements et à mon apparence. Il est important selon moi d’avoir une allure propre et soignée. Si j’opte pour une chemise, je peux alors porter les boutons de manchette KRVMER. Cela dit, dans la culture managériale actuelle, l’habit ne fait plus le moine.”

Traduction : virginie·dupont·sprl

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