Vingt-cinq ans d’exotisme

Nichée dans une rue tranquille du quartier Saint-Julien à Auderghem, la Villa Singha vaut son pesant de dépaysement. Placé sous le signe de Singha, lion mythique, l’endroit attire une clientèle de connaisseurs ravis de découvrir cette cuisine thaïe. Son auteur, la mère de la patronne, était cuisinière en Thaïlande avant de rallier Bruxelles.

Tout commence fin 1986 avec l’arrivée de Boonthong Kormongkolkul pour suivre des cours d’informatique. Sa famille le rejoint et ouvre cet établissement, il y a 25 ans. Le restaurant peaufine son décor sans inutile exubérance. Cette sobriété sied parfaitement à l’authenticité d’une palette gourmande virevoltant dans les épices et les herbes. Michelin ne s’y trompe pas et le recommande, dès 2007, pour l’authenticité de la cuisine et la gentillesse de l’accueil et du service. Un Bib gourmand suivra. Delta y ajoutera un Delta d’Or en 2015.

Excellent potage de scampis au lait de coco, le tom kham khung légèrement corsé est souligné par du galanga, un rhizome de la famille du gingembre (11,75 euros). Potage bien épicé sollicitant des scampis (ou du dos de cabillaud), le tom yam khung-pla se décline notamment avec tomate et citronnelle (9,75 euros). Plus hot, le khung chae nampla convoque des scampis crus boostés par un jus de poisson. Chili frais et citron vert génèrent arômes et fraîcheur (10,75 euros).

Présenté dans une noix de coco jeune, pelée et évidée, le khaeng kiew khung maprao on abrite lait de coco, aubergines thaïes et de goûteux scampis au curry vert. N’omettez surtout pas de gratter l’intérieur de la noix (19,75 euros).

Du nua pad prik thaï dam (tranches de boeuf aux herbes thaïes et poivre noir) s’éclate sous un jus à la fois relevé et doux (poivre et ka chaï). La viande, pas trop mince et tendre, n’a rien des rogatons racornis, tristes apanages de trop de cantines asiatiques (17,75 euros).

Menus à 19 euros (deux services + café), 26 (trois), 32 (quatre) et 37 euros (quatre).