Un “ping” paralysant

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Une semaine après le “Freedom Day” qui a levé toutes les restrictions sanitaires, le Royaume-Uni est au bord de la paralysie en raison d’une épidémie de cas contacts….

Les tabloïds britanniques ont toujours le sens de la formule. L’épidémie de cas contacts qui touche la population depuis le début juillet et qui s’est amplifiée avec la levée de toutes les restrictions sanitaires le 19 juillet dernier ( Freedom Day), ils l’ont baptisée Pingdemy, jeu de mots qui associe épidémie avec le ping d’une notification sur un smartphone. Celui de la NHS App qui fait office de pass sanitaire pour entrer dans les pubs ou les restaurants. C’est elle aussi qui notifie les utilisateurs (avec le fameux ping) s’ils ont été en contact avec un cas covid (15 minutes à moins de 2 mètres) et s’ils doivent s’isoler pendant 10 jours. Avec la forte percée du variant Delta (jusqu’à 50.000 contaminations par jour) et la levée des restrictions, les pings déciment la population active du Royaume-Uni, avec une moyenne supérieure à 600.000 quarantaines obligatoires par semaine.

Les conséquences ne sont pas fait attendre: trains annulés en raison de postes non occupés dans les salles de contrôle du trafic, files d’attente gigantesques dans les aéroports, appels d’urgence perturbés, pénurie de personnel dans l’horeca, rayons vides dans les supermarchés, livraisons non assurées, etc. Certains grands magasins comme Marks & Spencer songent à restreindre les heures d’ouverture faute de personnel disponible. Face à cette débâcle, le gouvernement Johnson tente de colmater les brèches mais son règlement d’exemption de quarantaine pour les entreprises cruciales à l’économie du pays est incompréhensible et incomplet. Il ne concerne, en effet, pas les employés de supermarchés ou le personnel horeca. Même s’ils ont eu reçu deux doses de vaccin.

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