Un père à soi

Armel Job, "Un père à soi", Robert Laffont, 306 pages, 20 euros. © pg

Voilà un roman qui commence sans y toucher. Alban, paysagiste d’une quarantaine d’années, est contacté par une jeune femme qui lui transmet un message de la part d’une personne venant de décéder. Soit des photos qui lui rappellent une histoire d’amour presque oubliée. On s’attend à une plongée dans son passé qui l’obligera à réévaluer le chemin parcouru et, pourquoi pas, le bonheur familial qu’il connaît depuis 20 ans. Mais c’est mal connaître Armel Job qui va lentement dévier nos prévisions pour nous entraîner dans un thriller psychologique abordant les thèmes de la paternité et du mensonge. Car Alban ne va pas parler de cette histoire à son épouse. Et ce mensonge par omission l’entraînera dans une spirale sans fin, au point de créer chez le lecteur un état de perplexité et de doute permanent… C’est passionnant et finement joué de la part de cet auteur belge qui n’oublie jamais de situer ses histoires en Wallonie et de teinter sa petite musique d’expressions bien de chez nous.

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