Un Suédois veut contrecarrer Apple Pay en Belgique

© PG

Payer avec son smartphone. Nombreux sont les acteurs qui souhaitent proposer cette solution au consommateur et ainsi capter une part d’un lucratif marché en devenir. La start-up suédoise Seamless et son appli SEQR espère s’imposer chez nous… avant l’arrivée d’Apple Pay.

Le marché du paiement mobile, tout le monde en veut sa part. Les banques, les acteurs du Net et certains “pure players” veulent en être. Le lancement par Apple d’intégrer dans l’iPhone une solution de paiement mobile (Apple Pay) via NFC (paiement sans contact) a relancé la dynamique. Le géant à la pomme n’a pas encore investi l’Europe avec sa solution, mais d’autres acteurs se lancent progressivement.

SEQR (prononcez SE-CURE), le produit de paiement mobile de la start-up suédoise Seamless, vient afficher clairement ses ambitions sur le marché belge. La firme propose un moyen de paiement mobile qui fonctionne sur base d’un scan de code QR (ces pictogrammes plein de carrés blancs et noirs) ou via la puce NFC. Le consommateur peut d’ores et déjà payer dans les fast-foods de McDonalds et sur le site Collishop de Colruyt. Avec pour l’instant un maximum de 250 euros. Une limite psychologique destinée à rassurer le grand public.

Lancée en pilote au mois de juillet dans quelques restaurants McDonalds, la solution SEQR est désormais disponible dans tous les fast-foods de l’enseigne en Belgique et sur le site de Collishop. “L’enjeu consiste à regrouper rapidement des points de ventes et de sites Internet, commente Sam Arckens, responsables des ventes chez SEQR Benelux qui emploie 6 personnes à Anvers. D’ici fin 2014/début 2015, nous aurons finalisé une quinzaine de contrats en ce sens.”

La firme d’origine suédoise se dépêche avant l’arrivée sur notre marché d’une série d’autres acteurs, dont Sixdots, une initiative lancée par BNP Paribas Fortis qui fédère les principales banques et gros opérateurs télécoms du pays. Mais Sixdots n’est pas encore officiellement disponible. “Sixdots s’inscrit effectivement dans nos concurrents”, admet Sam Arckens. Mais SEQR mise sur une différence fondamentale : son moyen de paiement ne se base pas sur un schéma traditionnel de carte. Aucune carte de crédit ou de débit n’y est liée. La start-up fait le pari d’un schéma de paiement SEPA, autrement dit un virement bancaire. “L’idée est de réduire les coûts pour le commerçant et ainsi de le séduire avec des tarifs moins élevés que les autres solutions”. SEQR avance un coût fixe par transaction (pas de commission, ni de frais d’abonnement…) de l’ordre de 7 à 10 centimes d’euro.

Pas intéressant pour la start-up ? “Notre modèle se base sur le volume, enchérit Sam Arckens. Nous visons l’ensemble de l’Europe et pouvons déjà nous appuyer sur quelques marchés à succès, comme en Suède où nous comptons 500.000 utilisateurs actifs.” En Belgique, SEQR nourrit d’ores et déjà de la même ambition : 500.000 utilisateurs d’ici 2 ou 3 ans.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content