Qui gagnera la vente aux enchères des fréquences 5G?
La vente aux enchères des fréquences 5G a débuté. Cinq candidats s’affrontent sur ce marché essentiel pour les entreprises.
La porte s’ouvre enfin sur le futur de nos télécommunications. Un futur où tout ira beaucoup plus vite grâce à la 5G, non seulement pour le consommateur lambda mais surtout pour les entreprises qui misent énormément sur cette accélération technologique. Avec cette nouvelle étape, les transmissions de données seront en effet optimisées, avec des connexions nettement plus rapides, mais aussi plus stables et surtout plus fiables qu’à l’heure actuelle. L’IBPT, le régulateur fédéral pour le marché des télécoms, précise d’ailleurs que “la 5G est des dizaines de fois plus rapide que la 4G”. Grâce à ses performances, c’est donc une révolution qui se prépare sur le marché du travail, de l’e-commerce, de la santé, de l’éducation, des objets communicants ou encore de l’intelligence artificielle.
Avec cette nouvelle étape, les connexions seront nettement plus rapides, mais aussi plus stables et surtout plus fiables.
Pour décrocher le précieux sésame de la 5G, cinq candidats sont au taquet. Rappelons que personne n’obtiendra l’exclusivité de cette nouvelle technologie: ce sont des bandes de fréquences qui sont mises à l’étalage sous la forme de “blocs” avec différentes caractéristiques techniques selon les besoins. Parmi les candidats se trouvent, en toute logique, les trois grands opérateurs télécoms du pays – Proximus, Telenet (qui possède Base) et Orange (qui vient de racheter Voo) – mais aussi deux outsiders: le flamand Cegeka/Citymesh, qui veut bousculer les leaders installés sur le marché B to C, et le wallon NRB, groupe de services informatiques qui vise davantage le secteur B to B.
Un gros gâteau
Encadrée par l’IBPT, la vente aux enchères des fréquences 5G devrait rapporter au minium 780 millions d’euros à l’Etat fédéral qui en rétrocédera une partie aux Communautés. Lors de la précédente vente dédiée à la 4G, la clé de répartition avait été fixée à 80% pour l’Etat et 20% pour les Communautés, mais celles-ci réclament aujourd’hui une plus grosse part du gâteau. Elles rappellent que les comportements de consommation des médias ont évolué avec la montée en puissance des smartphones. Or les médias relèvent précisément des compétences des Communautés qui s’estiment donc lésées avec le schéma actuel “80%-20%”.
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Si la question de la répartition entre ces deux niveaux de pouvoir n’a toujours pas été tranchée, il ne fait en revanche aucun doute que les caisses publiques seront au minimum deux fois plus remplies avec ces nouvelles enchères. La précédente vente pour la 4G n’avait en effet rapporté “que” 360 millions d’euros en 2013, alors que les 780 millions évoqués plus haut ne représentent qu’un prix de départ pour l’ensemble des “blocs” 5G. Ce montant pourrait donc être largement dépassé selon l’appétit et les ambitions des cinq candidats à l’acquisition de ce nouveau marché.
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