Mobistar équipe un million de “machines” avec ses cartes SIM

Les cartes SIM ne servent pas uniquement au téléphones portables. © iStock Photos

Terminaux de paiement, machines à café, taxis, distributeurs de boissons… Toutes ces “machines” s’équipent progressivement de connexions Internet. Mobistar occupe 70% de ce marché en Belgique.

Les objets connectés envahissent notre quotidien. Progressivement, toutes les “machines” s’équipent de connexions Internet. C’est le cas depuis longtemps des terminaux de paiement. Les distributeurs de boissons aussi, ce qui permet à la firme gestionnaire de savoir en temps réel s’ils sont vides ou remplis et s’ils nécessitent un prochain réapprovisionnement. Pour les mêmes raisons, certaines machines à café Nespresso sont connectées. Des flottes de véhicules professionnels sont également équipées, afin de gérer les trajets de manière efficace.

Toutes ces machines sont en fait munies de cartes SIM, comme on en trouve dans nos smartphones. Sur ce marché, Mobistar, qui tenait ce jeudi une conférence sur le secteur M2M (Machine to Machine), peut se targuer d’une certaine expérience. L’opérateur a longtemps été (jusqu’à l’année dernière) le centre de compétences M2M pour Orange, son actionnaire majoritaire. Même si le groupe français a repris la main sur certaines de ces activités, Mobistar a conservé une importante expertise en la matière et une longueur d’avance sur ses concurrents. En Belgique, l’opérateur mobile occupe 70% de parts de marché du M2M, estime Stéphane Beauduin, chief Entreprise & Wholesale officer chez Mobistar.

Une activité en croissance, mais peu rémunératrice

Un million de cartes SIM Mobistar (sur un total de 250 millions) sont installées dans des machines à travers le monde, dont 550.000 environ en Belgique. Le business du “machine to machine” est un business de volume, qui représente une part peu significative des revenus d’un opérateur télécoms. “Ce n’est pas un moteur du business model de Mobistar, mais c’est une activité en croissance qui est importante dans notre chaîne de valeur”, commente Stéphane Beauduin. En clair, Mobistar ne peut pas se reposer sur ce créneau pour s’assurer de plantureux revenus, ni pour espérer redécoller sur le marché belge. Mais le M2M occupe une place stratégique dans le panels de services proposés à ses clients business.

Mobistar vend ses cartes SIM et la connectivité qui va avec à des clients comme le gestionnaire de flottes de véhicules Transics, la société Taxis Verts ou l’avertisseur de radars Coyote. Toutes les machines connectées via ces cartes SIM consomment de l’Internet mobile sur les réseaux de Mobistar. Si les quantités de données consommées sont en croissance, elles restent cependant négligeables sur l’ensemble du volume d’Internet mobile consommé par les clients privés et business. La plupart des “machines” se contentent en effet d’émettre épisodiquement des signaux et d’envoyer des quantités de données très faibles. Rien à voir avec de la consommation vidéo en 4G sur un smartphone par exemple.

La voiture du futur

Mais cela pourrait évoluer à l’avenir. Plusieurs relais de croissance ont été identifiés par Mobistar. L’industrie tout d’abord pourrait avoir un besoin croissant de connectivité entre ses différentes machines, outils et véhicules. L’automobile ensuite. On sait que la voiture du futur sera connectée voire entièrement automatisée. Pourront s’y intégrer du streaming musical, des radios numériques et autres services web. La consommation de données pourrait à ce moment-là décoller dans les habitacles. Les compteurs électriques et de gaz sont également appelés à devenir “intelligents”, ainsi que les thermostats, comme celui de Nest, une filiale de Google. Le M2M devrait donc aussi s’y développer.

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