Les plus grandes entreprises continuent d’adopter la blockchain
La mort du bitcoin est prématurément actée chaque fois que le cours de la cryptomonnaie pique un peu trop du nez. Mais l’une de ses technologies sous-jacentes poursuit sans heurt son expansion dans l’économie réelle.
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Une quarantaine d’entreprises appartenant au club sélect des 100 plus grands groupes de la planète mettent rigoureusement en œuvre des solutions blockchain ou ont annoncé des plans d’exécution dans leurs activités, souligne la société de market intelligence Blockdata. La plupart de ces entreprises ont leur siège social établi aux Etats-Unis ou en Asie et mènent des projets en phase de production.
“La technologie blockchain est peut-être l’une des inventions les plus novatrices et les plus intéressantes actuellement disponibles pour les entreprises du monde entier. Elle est déjà présente partout autour de nous, de la nourriture que nous mangeons aux transactions que nous effectuons, que nous en soyons conscients ou non”, aime-t-on remémorer à la prestigieuse université de Stanford où sont formés des ingénieurs aux technologies des cryptomonnaies.
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On retrouve généralement une prédominance du secteur financier dans ces entreprises adoptives. Pas de chaîne de blocs fonctionnelle sans l’invention du bitcoin, feront volontiers remarquer les puristes. Notons l’exemple récent du premier groupe bancaire d’Europe, BNP Paribas, qui testera à partir de juillet prochain le “réseau Canton”, un nouveau projet de blockchain privée dédiée aux marchés financiers.
“Canton permet aux institutions financières de bénéficier d’un environnement plus sûr et sans réconciliation où les actifs, les données et les liquidités peuvent être synchronisés librement entre les applications. Les institutions financières peuvent ainsi proposer de nouveaux produits innovants à leurs clients tout en améliorant leur efficacité et leur gestion des risques”, ont vanté les membres porteurs du projet parmi lesquels on retrouve entre autres, aux côtés de BNP Paribas, la banque d’investissement américaine Goldman Sachs, l’opérateur allemand des marchés Deutsche Börse ou encore le géant informatique Microsoft.
Acteur de longue date dans la chaîne de blocs (2015! ), Microsoft avait construit une variété de produits et services avant d’annoncer l’année dernière la fermeture de son offre blockchain Azure. Ce que certains oiseaux de mauvais augure avaient tôt fait d’associer à un signal de disparition de la technologie. Alors que rien n’indiquait que Microsoft n’utiliserait plus la technologie à l’avenir, dans un projet d’échelle industrielle comme avec Canton.
Un attrape-rêve?
Dépassé le stade de preuve de concept, de projet pilote, de test à taille réduite. La blockchain facilite bel et bien la vie aux entreprises. Cet enseignement transpire chaque année du nouveau classement international Blockchain 50 établi par le magazine Forbes. S’y dresse l’inventaire de grosses sociétés (1 milliard de dollars de ventes ou de capitalisation boursière) recourant à cette technologie du registre distribué. Parmi les applications les plus courantes, surtout depuis la pandémie de coronavirus, on retrouve les projets traduisant des efforts d’optimisation de la chaîne d’approvisionnement. Le procédé est devenu vital, qu’il s’agisse de vérifier la provenance des minerais comme le cobalt ou de suivre les pièces automobiles.
La blockchain peut générer des gains opérationnels et financiers importants et améliorer les relations avec les fournisseurs, avait conclu la Harvard Business Review en analysant son cas d’usage par le géant de la distribution Walmart qui était parvenu à résoudre le “cauchemar logistique” de la facturation et du payement. L’enseigne orchestrait plus de 500.000 “voyages” par an, transportant d’énormes volumes de marchandises, souvent périssables, au travers de frontières et fuseaux horaires. A ces quantités de données s’ajoutaient encore les aires d’arrêt, les gallons de carburant et autres prises de température. Près de 200 postes, calculés indépendamment, étaient à reporter sur chaque facture.
“C’est une approche qui permet d’apporter davantage de confiance et d’efficacité dans les échanges, quels qu’ils soient.” MANAV GUPTA (IBM CANADA)
C’est là que fut proposée la chaîne de blocs, pour uniformiser la source d’information qui serait partagée avec toutes les parties. Le système recueillait en permanence des informations à chaque étape. Et ces données étaient automatiquement enregistrées et synchronisées en temps réel avec les parties impliquées dans la transaction. Résultat: il y eut un avant et un après-blockchain. Avant, plus de 70% des factures étaient contestées. Après, la contestation représentait moins de 1%. Autrement dit, cela a pratiquement éliminé le problème des payements, mais aussi accru considérablement l’efficacité opérationnelle.
Décentralisation et flexibilité
Chez nous, le gestionnaire du réseau d’électricité haute tension, Elia, expérimente la blockchain depuis plusieurs années. Avec son DLT Lab, l’énergéticien entend d’ailleurs sensibiliser plus largement au potentiel de cette technologie.
Dans le cadre d’une première preuve de concept, le laboratoire d’Elia a développé un registre pour les véhicules électriques et les bornes de recharge. Le registre démontre une nouvelle façon d’intégrer de petites sources de flexibilité au marché de l’équilibrage en utilisant des identifiants décentralisés, des passeports numériques ancrés sur une blockchain.
“Ils permettent la vérification des réclamations des acteurs du réseau décentralisé. Ces revendications peuvent contenir des données sur les actifs, des relations de propriété ou toute autre information pertinente. La technologie blockchain garantit que les informations ne peuvent être modifiées unilatéralement, ce qui signifie que les données ne peuvent pas être falsifiées”, note Sébastien Coppenholle, chef de projet consommateurs et marché chez Elia.
Fait notable, la preuve de concept s’appuie sur des solutions open source telles que la plateforme Open Charging Network (OCN), qui sert d’interface pour que fournisseurs de services de mobilité et opérateurs de bornes se connectent aisément.
“Nous voulons une interaction ouverte et non discriminatoire pour permettre le plein potentiel des technologies décentralisées, c’est pourquoi nous avons choisi une blockchain publique”, insiste-t-on chez Elia.
Le paysage énergétique moderne doit intégrer des sources d’énergie de plus en plus décentralisées et flexibles. Au fur et à mesure que les énergies renouvelables représenteront un plus grand pourcentage du marché, il y aura plus d’intermittence dans l’approvisionnement. Ces changements dans la dynamique du réseau réduiront la taille des transactions individuelles tout en augmentant considérablement leur volume. Cela représente un défi opérationnel que la blockchain semble aider à surmonter.
“Selon certains, la blockchain sera aux transactions ce qu’internet a été pour l’information”, image Manav Gupta, vice president & CTO d’IBM Canada, dans l’édition limitée de l’ouvrage La Blockchain pour les Nuls, qu’il a signé dans l’espoir de conseiller les entreprises. “C’est une approche qui permet d’apporter davantage de confiance et d’efficacité dans les échanges, quels qu’ils soient.”
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