La start-up Skipr deviendra-t-elle une boîte B2B?

Mathieu de Lophem © pg

Issue du Lab Box, le département innovation du groupe D’Ieteren, la start-up Skipr (ex-Pikaway) vient d’annoncer le lancement d’une offre à destination des entreprises. Est-ce à dire qu’elle deviendra une boîte “B2B”?

Jusqu’ici, la jeune pousse dirigée par Mathieu de Lophem (ancien country manager Belgium de Deliveroo) proposait aux particuliers une application qui les aiguille sur la manière “la plus intelligente et rapide de se déplacer”, en incluant tous les types de moyens de transport (privés, public, partagés). Skipr inclut même la possibilité de prendre des tickets de transport ou de réserver un Uber au sein même de sa plateforme.

Tout récemment, elle a dévoilé son offre professionnelle, nouvelle option de l’appli qui propose de “mettre la théorie du budget mobilité en pratique”. Le travailleur qui décide de se séparer de sa voiture ou d’en prendre une plus écologique, peut déterminer, via Skipr, quels déplacements sont personnels et lesquels sont professionnels. Dans ce dernier cas, la note arrive directement chez l’employeur, qui reçoit une facture mensuelle regroupant tous les déplacements de chaque employé. Ce service permet à Skipr de s’assurer des revenus récurrents provenant des entreprises, lesquelles s’acquittent d’un montant d’environ 10 euros par employé et par mois. Une aubaine pour la start-up qui, sinon, vivrait uniquement des micro-commissions sur les tickets de transport réservés via son appli par les particuliers.

Est-ce à dire que Skipr va surtout miser sur le B2B ? “Ce sont des revenus qui nous intéressent actuellement, admet Mathieu de Lophem, puisqu’on est en phase de lancement et que nos activités B2C ne génèrent pas encore beaucoup de revenus. Mais le B2C est amené à fournir le gros des revenus et le meilleur rendement. En effet, le coût d’acquisition d’un utilisateur pro est plus élevé. Et, comme nous avons l’ambition de devenir un point central de la mobilité, de générer beaucoup de transactions, auprès de très nombreux utilisateurs, dans plusieurs pays, le B2C sera très important pour nous. Le gros du business viendra du volume.”

Aujourd’hui, la jeune pousse compte 30.000 téléchargements de son application en un peu plus de deux mois. Pour toucher le grand public, elle prévoit un budget marketing de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros dans les mois qui viennent. Pour recruter des centaines de milliers d’utilisateurs.

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