Le numérique s’arroge plus de 40% du marché publicitaire en Belgique

Frederic Brebant Journaliste Trends-Tendances  

En 2024, les supports numériques ont concentré quasi 42% des investissements publicitaires dans les médias belges, soit une hausse de près de 5% en un an. La télévision et surtout la presse papier en font les frais.

Ce n’est pas un secret: en matière d’investissements publicitaires, les supports numériques ne cessent de monter en puissance dans l’offre média en Belgique. Mais en 2024, un nouveau cap a toutefois été franchi puisque, pour la première fois, la part du numérique a en effet dépassé la barre des 40% pour flirter désormais avec les 42% de parts de marché.

Selon les derniers chiffres des fédérations du secteur, à savoir l’UMA et l’UBA qui représentent respectivement les agences médias et les annonceurs, le numérique ravit très exactement 41,9% des parts de marché, soit une hausse de près de 5% par rapport à 2023 où le digital ne s’arrogeait ‘‘que’’ 37,2% des investissements publicitaires. En termes de répartition, ce sont d’abord les réseaux sociaux qui attirent les annonceurs (10,9%), suivi par la vidéo en ligne (10,2%), les résultats publicitaires dans les moteurs de recherche (9,3%) et les bannières traditionnelles sur les sites web ou les applications mobiles (6,2%).

Sale temps pour le papier

Certes, les supports dits classiques dominent toujours ensemble le paysage publicitaire belge en 2024 avec 58,1% des parts de marché, mais chaque média en prend individuellement pour son grade, à l’exception de la radio qui affiche une timide remontée dans les derniers résultats, passant de 14% à 14,3% de part de marché en un an.

En revanche, la télévision jadis indétrônable passe sous le seuil psychologique des 30% de parts de marché (29,5% en 2024 contre 35,6 % en 2022), tandis que la presse écrite poursuit sa descente aux enfers: les journaux et magazines papier ne reçoivent plus que 3,6% des investissements publicitaires en Belgique contre 5,1% deux ans plus tôt.

L’affichage en rue résiste encore bien dans la tourmente numérique avec 9% de parts de marché en 2024 (contre 9,5% en 2023), tandis que les salles de cinéma plongent dans le noir avec seulement 0,5% des investissements pub l’année dernière.

Selon les chiffres de l’UMA et de l’UBA, les médias 100% belges résistent toutefois bien à la tendance du marché publicitaire global qui vise à privilégier les plateformes numériques internationales. Chez nous, les médias locaux captent non seulement 74% des budgets globaux sur le marché belge, mais aussi 38% des budgets publicitaires consacrés strictement au numérique.

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