La pandémie accélère la conversion numérique du monde du travail

La révolution numérique va nécessiter d’importants efforts de reconversion pour préserver l’emploi, selon un rapport du forum économique mondial publié mercredi. Près de la moitié des salariés vont ainsi devoir mettre à niveau leurs compétences, pointe l’étude.

La récession déclenchée par la crise sanitaire “a provoqué un changement du marché du travail plus rapide que prévu” mais déjà à l’oeuvre, écrivent les auteurs de ce rapport, qui se penche sur l’avenir de l’emploi face à ce que les organisateurs du Forum économique mondial – qui se tient habituellement à Davos, en Suisse – décrivent comme une “quatrième révolution industrielle”.

D’ici 2025, l’automatisation et la nouvelle répartition du travail entre les humains et les machines risque de perturber quelque 85 millions d’emplois au niveau mondial, touchant en particulier les tâches appelées à évoluer avec les changements technologiques, telles que la saisie de données, la comptabilité et le soutien administratif.

Mais les nouvelles technologies vont également faire émerger quelque 97 millions de nouveaux postes, dans des secteurs tels que les soins à la personne, l’intelligence artificielle ou encore dans la création de contenus.

Selon ce rapport, 43% des entreprises interrogées s’attendent à réduire leurs effectifs en raison de ces nouvelles technologies, 41% prévoient de recourir à davantage de sous-traitants tandis que 34% entendent, au contraire, recruter.

La 3e édition de ce rapport se base sur les projections de hauts dirigeants d’entreprises, dont des directeurs des ressources humaines et directeurs de la stratégie, qui représentent près de 300 grandes entreprises.

Par rapport aux deux précédentes éditions, les auteurs de l’étude notent cependant que les créations de postes sont en train de ralentir alors que les destructions d’emplois accélèrent à cause de la crise sanitaire.

“À l’avenir, nous verrons que les entreprises les plus compétitives seront celles ayant investi massivement dans leur capital humain, les qualifications et les compétences de leurs employés”, note Saadia Zahidi, directrice générale au Forum Économique Mondial.

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