Deep Search, le nouveau modèle d’OpenAI, met la pression sur les consultants
En quelques minutes, le modèle Deep Search d’OpenAI génère des rapports à partir d’analyses ultra-complexes, un travail qui prendrait plusieurs jours aux humains. Une avancée qui pourrait poser de gros problèmes aux métiers du conseil.
OpenAI ne ralentit pas. L’entreprise derrière ChatGPT vient de lever le voile sur un nouveau modèle d’intelligence artificielle qui repousse encore un peu plus les limites. Plus puissant, plus précis et capable d’effectuer des tâches complexes en toute autonomie, ce modèle baptisé Deep Research annonce une nouvelle ère pour l’IA générative.
Avec Deep Search, OpenAI ne se contente pas d’améliorer la rapidité ou la pertinence des réponses de ChatGPT. L’ambition est plus grande : ce modèle est conçu pour réaliser des analyses approfondies, croiser des sources d’information multiples et produire des résultats d’une précision inégalée en IA. Et en toute autonomie. Autrement dit, il ne se contente plus de répondre à une question, il en comprend le contexte, l’enrichit et génère des insights de haut niveau.
Ce progrès s’accompagne d’une meilleure gestion des interactions longues, permettant à l’IA de suivre un raisonnement complexe sans perdre le fil. Un atout majeur pour les professionnels qui utilisent ces outils pour des tâches avancées, comme la rédaction de rapports, la synthèse de données ou l’aide à la prise de décision. Les utilisateurs du monde entier multiplient les tests, et les rapports générés par ce nouveau modèle en quelques minutes sont bluffants. Bien sûr, l’analyse prend un peu plus de temps qu’une simple requête sur le modèle GPT4 de ChatGPT, n’empêche, en 5 à 30 minutes, Deep Search est capable de faire tout seul ce que des humains feraient en plusieurs jours ! “Un TRES gros problème pour les métiers du conseil”, prédit Michel Lévy-Provençal, observateur avisé du monde de l’IA.
Le fait que Deep Search soit lancé maintenant n’est pas anodin. Depuis plusieurs mois, la concurrence s’accélère et de nouveaux acteurs émergent sur le marché de l’IA générative, avec des solutions toujours plus sophistiquées. OpenAI, qui doit composer avec des géants comme Google et des challengers venus d’Asie comme Deep Seek, tente de garder sa longueur d’avance.
En parallèle, l’entreprise explore de nouveaux usages, notamment à travers des solutions destinées aux entreprises et aux institutions. Une approche stratégique qui vise à intégrer l’IA au cœur des processus décisionnels, bien au-delà du simple chatbot conversationnel.
Pour l’instant, l’accès à ce modèle reste restreint. OpenAI le réserve à ses clients premium (ceux qui déboursent 200 dollars par mois) avec un quota d’utilisation mensuel de 100 requêtes. Mais la firme ne cache pas son ambition de le rendre plus largement disponible prochainement, notamment avec des déclinaisons adaptées aux besoins spécifiques des entreprises et des administrations, un secteur que la firme de Sam Altman entend conquérir au plus vite…
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