“ChatGPT est comme un stagiaire” : voici les compétences à développer pour l’utiliser

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Alors que les entreprises commencent doucement à adopter l’intelligence artificielle (IA), quelles sont les compétences les plus importantes pour les candidats utilisateurs, voire les employés ?

S’y connaître en intelligence artificielle, est une compétence de plus en plus demandée dans le monde du travail. Les entreprises veulent se lancer petit à petit pour profiter de cette nouvelle technologie. Selon le dernier Microsoft Work Trends Index, 71% des dirigeants préfèrent engager une personne avec moins d’expérience mais qui a des compétences en matière d’IA, qu’une personne qui a plus d’expérience mais n’aurait pas de compétences d’IA.

Compétences d’IA : ce qu’il faut éviter

Mais quelles sont les compétences d’IA qui sont les plus demandées par les entreprises ? Et comment les apprendre ? Pour Laurence Liew, directeur de l’innovation chez AI Singapore (plateforme qui réunit les acteurs du domaine, dans la cité-Etat asiatique), relayé par CNBC, la fausse bonne idée est en tout cas de vouloir apprendre à utiliser les Large Language Models, ou LLM (comme ChatGPT, des systèmes qui peuvent rédiger des textes), tout seul chez soi. Le risque, c’est de mal s’y prendre.

Les candidats ou employés qui veulent améliorer ces compétences n’utiliseraient pas les bots de manière sûre ni de manière efficace, avertit-il. C’est notamment la “gratuité” de ces systèmes qui poserait problème. La gratuité n’est qu’apparente, car en réalité on fournit ses données à l’IA, risquant de les compromettre.

Pour l’expert, il faut donc à tout prix éviter d’utiliser ses données personnelles, ou les données de son entreprise, pour générer des contenus sur ChatGPT ou autres Google Gemini. Ou alors il faut apprendre à traiter ces données, via l’IA, de manière sûre. C’est là une compétence importante à développer.

Et ce qu’il faut faire

A côté de la sécurité, il faut développer l’efficacité, continue l’expert. C’est que les personnes qui utilisent les LLM ne le font pas de la bonne manière : elles s’en servent comme si c’était un moteur de recherche. C’est-à-dire qu’elles tapent des phrases courtes et des mots-clés dans la barre de requête.

Pour Liew, il faut être beaucoup plus spécifique. “Il faut donner beaucoup de contexte à l’IA – il faut traiter l’IA comme un stagiaire qui travaille très dur et qui fera des erreurs de temps en temps… Si vous y réfléchissez, si vous demandez à un stagiaire de faire quelque chose, il ne s’agira pas d’une seule phrase. Le stagiaire serait probablement en train de se gratter la tête pour savoir ce qu’il doit faire”, explique-t-il.

Il est donc important, surtout si on veut développer ces compétences chez soi, de s’entraîner à écrire des requêtes spécifiques, afin de s’approcher de plus en plus du résultat escompté.

Mais pas que

Voilà pour les facultés techniques et pratiques, pour manier l’IA. Mais au-delà de cela, il y a d’autres compétences importantes qui sont demandées par les entreprises. Un rapport du Forum économique mondial publié il y a un an, qui a sondé de nombreuses entreprises, montre que les compétences cognitives sont primordiales.

“Réflexion analytique” et “réflexion créative” arrivent en tête des compétences demandées, devant les capacités techniques, ou savoir utiliser les bots. Mais le rapport souligne aussi que le développement et la formation de ces capacités techniques est une des priorités pour les années à venir.

L’intelligence artificielle est présente dans la plupart des secteurs, ou presque, avec ses partisans et ses détracteurs, mais quel est son impact?

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