Bruxelles et la Flandre misent sur d’autres salons technologiques que le CES

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Au contraire de la Wallonie, présente cette année pour la 6e fois au salon de l’électronique Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, les Régions bruxelloise et flamande ont, une nouvelle fois, décidé de ne pas faire le déplacement dans le Nevada en ce début janvier. Leurs agences de commerce extérieur justifient cette absence par le manque de “masse critique” du côté des entreprises ou leur volonté de miser plutôt sur d’autres salons ou événements “de niche” dédiés aux nouvelles technologies.

Si l’Agence wallonne aux exportations et aux investissements étrangers (Awex) en est à sa 6e participation en 7 ans, depuis son “baptême” en 2018, elle n’a encore jamais pu compter sur la présence à ses côtés de ses équivalents bruxellois hub.brussels et flamand Flanders Investment & Trade (FIT) à cette grand-messe mondiale de la tech.

   Au nord du pays, on explique viser plutôt le Mobile World Congress à Barcelone, qui a lieu fin février chaque année, et d’autres événements “de niche” et salons professionnels qui permettent une relation d’entreprise à entreprise (B2B) plus directe. La valeur ajoutée pour FIT est alors plus importante.

   Par ailleurs, des entreprises et organisations comme Imec, l’institut louvaniste de recherche en micro-électronique et nanotechnologies, ont suffisamment de poids pour avoir leur propre stand sur place et ne sont pas demandeuses du soutien de l’agence flamande pour le commerce extérieur pour un stand commun, explique-t-on au sein de l’agence flamande. FIT reste toutefois attentive au CES et assure réfléchir chaque année à l’utilité d’un stand collectif ou d’un stand d’accueil pour regrouper les entreprises flamandes présentes. Ces dernières peuvent en outre être soutenues financièrement pour une prospection individuelle ou un stand individuel, y souligne-t-on.

   Selon l’agence flamande, sept entreprises du nord du pays ont d’ailleurs investi dans leur propre stand ou dans une suite d’hôtel pour recevoir leurs contacts. L’une d’elles, Custo, originaire de Gand, a en outre reçu un CES Innovation Award 2024 pour sa boîte à colis connectée, qu’elle présente au salon. A cela s’ajoutent encore une délégation de FIT qui fait de la prospection et au moins 35 chefs d’entreprises flamands présents sur base individuelle.

Et Bruxelles ?

   Le son de cloche pour expliquer l’absence de la Région bruxelloise est assez similaire du côté de hub.brussels. Les entreprises de la capitale pouvaient ainsi, jusque fin décembre dernier, exposer individuellement et jouir d’une intervention de la Région. Cela n’est néanmoins plus possible depuis cette année.

   Les PME et start-ups bruxelloises ont en outre la possibilité d’être présents sur le stand de l’Awex, si des places sont disponibles, en vertu d’un accord tri-régional. Des entreprises comme MuuseLabs ou Mintt, par exemple, ont ainsi participé au CES à plusieurs reprises, illustre hub.brussels.

   Selon l’agence bruxelloise, la décision de ne pas participer à l’événement se justifie par son coût élevé et le manque de masse critique, qui rend le coût par entreprise relativement élevé pour elle. En outre, développe-t-on chez hub.brussels, la participation représente également un coût important pour les entreprises au niveau du transport et du logement.

   Jusqu’il y a peu, la Région accordait la préférence au salon TC Disrupt à San Francisco, qui couvre mieux les secteurs propres des startups à Bruxelles (SaaS, logiciels/solutions pour entreprises,…) alors que le CES est davantage concentré sur des solutions Hardware et IoT, moins pertinentes pour les start-ups et PME de la capitale.

   Le public américain est néanmoins touché à travers la participation à d’autres salons dans des thématiques similaires (Gitex à Dubaï, Mobile World Congress à Barcelone et, dans une moyenne mesure, IBC aux Pays-Bas), conclut hub.brussels.

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