Plus de 5.000 emplois menacés par des licenciements collectifs depuis le début de l’année en Belgique
De janvier à septembre, 62 entreprises ont annoncé leur intention de procéder à des licenciements collectifs en Belgique, rapporte le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale mercredi. Ces décisions ont menacé 5.315 emplois au total, plus du double que lors des neuf premiers mois de l’année 2022.
L’administration souligne toutefois que 2022 avait été une année “très calme” sur le plan des licenciements collectifs et que 2023 est davantage comparable à 2021 (70 intentions de licenciement collectif pour 5.376 emplois menacés de janvier à septembre).
Cette année, la plus grande annonce d’intention de licenciement collectif s’est produite en septembre chez Match-Profi (avec les enseignes Match et Smatch), où 656 emplois sont en jeu, selon les chiffres du SPF. Les autres cas les plus importants concernent la plate-forme de soins de santé Goed (300 emplois), le fabricant de tapis et moquettes Balta (295), le producteur de caoutchouc Arlanxeo (278) et le groupe chimique 3M (250).La pétrochimie a été le secteur le plus touché avec 1.233 postes menacés, devant la distribution (1 083) et la métallurgie (782). Au total, 60% des emplois sont menacés en Flandre, 29% en Wallonie et 11% à Bruxelles.
L’annonce de l’intention de procéder à un licenciement collectif est le point de départ des procédures d’information et de consultation entre la direction d’une entreprise et les syndicats. Ces procédures permettent parfois de diminuer le nombre de postes menacés. En avril par exemple, un préaccord a permis de réduire de 192 à 119 le nombre de pertes d’emploi chez Dreamland et Dreambaby.
Lors des neuf premiers mois de 2023, la procédure d’information et de consultation a été menée à bien dans 47 entreprises. Sur les 4.062 emplois initialement menacés, 3.435 restent concernés par un licenciement collectif.