Licenciements collectifs : un record alarmant en une décennie
Quelque 12.354 salariés ont été concernés par une annonce de licenciement collectif en 2024, selon les données publiées jeudi par le SPF Emploi. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 2012, quand 16.707 personnes avaient perdu leur travail via cette procédure collective. La restructuration annoncée chez Audi Brussels en juillet dernier y a notamment contribué.
La procédure Renault sur les licenciements collectifs a été ouverte dans 103 entreprises (unités techniques d’exploitation) l’année derrière. Elle concernait 6.868 emplois en Flandre, 4.496 postes à Bruxelles et 990 emplois en Wallonie. Plusieurs grands employeurs du pays ont annoncé des licenciements collectifs en 2024, dont le constructeur automobile Audi Brussels (2.920 emplois), le chocolatier Barry Callebaut (479) ou encore le fabricant de langes Ontex (489).
Au quatrième trimestre, 3.091 emplois ont été concernés par une procédure de licenciement, notamment chez Agfa Gevaert (530), trois sous-traitants d’Audi Brussels, le groupe de technologie des métaux Umicore (107), le groupe alimentaire Cargill (150), ainsi que le groupe de maisons de repos Emeis Belgium, anciennement Orpea (150).
Le mois de juillet le plus chargé
Le mois de juillet a été le plus chargé en annonces de licenciements collectifs (3.017), principalement en raison des suppressions de postes prévues chez Audi Brussels. Bruxelles a été la région la plus touchée par ces annonces en 2024 (4.496), suivie par la province d’Anvers (3.206) et la Flandre orientale (1.906) Les procédures d’information et de consultation entamées l’année dernière dans ces entreprises ne sont pas encore toutes achevées, de sorte que le nombre final de licenciements pourrait encore varier.
De son côté, le constructeur d’autobus Van Hool avait annoncé la suppression de 1.100 emplois en mars dernier, mais a été déclaré en faillite par la suite. Ces licenciements n’ont donc pas eu lieu, mais près de 2.500 personnes ont tout de même perdu leur emploi à la suite de cette faillite.
Par ailleurs, 80 entreprises ont clôturé une procédure Renault l’année dernière. Leurs restructurations ont mené à la suppression effective de 7.953 emplois. Ce chiffre a diminué au cours des phases d’information et de consultation : initialement, 8.741 emplois étaient en effet menacés.