La CNE « refuse » d’adhérer à l’accord sectoriel pour la CP 200

Un accord sectoriel a été conclu pour les employés et entreprises relevant de la commission paritaire 200, indique lundi la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB).
L’accord, qui s’étale sur la période 2023-2024, prévoit entre autres une prime de pouvoir d’achat, unique et minimale comprise entre 125 euros à 375 euros dans les entreprises qui ont réalisé des bénéfices respectivement élevés ou exceptionnellement élevés en 2022. Il sera en outre possible, pour un employé à temps plein dans les entreprises de vingt travailleurs ou plus, de suivre cinq jours de formation individuels par an.
Par ailleurs, divers régimes de fin de carrière (RCC, crédit-temps et emplois de fin de carrière) seront prolongés jusqu’en 2025, conformément au cadre fixé à cet effet par le Conseil national du travail (CNT).
La FEB espère que « cet accord durement acquis mais globalement équilibré garantira la paix sociale » entre les quelque 58.000 entreprises et leurs plus de 510.000 employés relevant de la CP 200.
« Malgré un contexte difficile et une marge salariale imposée de 0%, personne n’est laissé au bord de la route », a réagi le Setca.
La CNE, quant à elle, « refuse d’adhérer à la proposition du protocole d’accord en CP 200 ». Le principal point de blocage réside dans le caractère jugé « restrictif » des critères pour l’octroi de la prime pouvoir d’achat. D’autre part, les montants de la prime sont « trop faibles », déplore la CNE, pour qui « ces montants sont bien en-deçà de ce qui est permis légalement (750 euros) ».
Si le syndicat chrétien relève d’autres points positifs à l’accord, les délégués et les employés qu’ils représentent « sont las de devoir se contenter d’accords minimalistes en CP 200 ».
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