Faut-il sanctionner les chômeurs? Les Flamands favorables, pas les francophones
Notre sondage exclusif Kantar illustre combien la perspective de supprimer les allocations de chômage après deux ans divise les Belges.
Pour atteindre l’objectif d’un taux d’emploi à 80% en 2030 et lutter contre le fléau des métiers en pénurie, bien des actions seront nécessaires en terme de formation, de lutte contre les maladies de longue durée ou d’accompagnement des chômeurs. Y compris en sanctionnant ceux qui rechignent à suivre une formation ou à accepter un emploi “convenable”? C’est le souhait des partis de centre-droit. Et au vu de notre sondage exclusif Kanar, cela divise fortement la société.
“Les chômeurs doivent perdre leurs indemnités après deux ans”: en réponse à cette affirmation, une très courte majorité se dégage en faveur d’une approbation. 51,1% des Belges sont “tout à fait d’accord” ou plutôt d’accord” contre 40,4% qui désapprouvent l’idée.
La majorité provient toutefois d’une Flandre qui y est favorable (à 54,9%) contre deux autres Régions, la Wallonie et Bruxelles, littéralement coupées en deux sur le sujet.
Précision importante, bien que peu surprenante: du côté francophone les partisans du MR y sont largement favorables à raison de 58,9%), de même que ceux des Engagés (49,5%) voire de DéFI (48,9%), au contraire de ceux du PS, d’Ecolo et du PTB.
En Flandre, les sympathisants de la N-VA et du Vlaams Belang y sont très favorables (respectivement 67,7% et 64,2%), mais tous les partis sont positifs et il existe même une courte majorité en ce sens… au PvdA, pendant flamand du PTB (51,5%).
L'avenir de la Belgique se joue en 2024
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