Le projet de délocalisation de fonctions de support chez ArcelorMittal menacerait jusqu’à 190 emplois en Belgique, a indiqué mercredi le syndicat CSC Metea à l’issue d’une réunion du Comité d’entreprise européen du groupe sidérurgique.
“Il s’agit d’une décision unilatérale qui répond à une logique purement financière”, dénonce David Camerini, délégué CSC Metea chez ArcelorMittal Belgique. Le responsable syndical regrette d’autant plus les projets de délocalisation du géant sidérurgique que la Commission européenne a présenté un plan d’action visant à soutenir l’industrie sidérurgique européenne et qu’ArcelorMittal “bénéficie d’aides publiques” et de subventions pour sa décarbonation.
“Ce projet n’est ni mûri, ni justifié, ni acceptable”, résume le comité d’entreprise européen d’ArcelorMittal, qui réunit les représentants de plus de 100.000 travailleurs à travers l’Union européenne.
Selon David Camerini, la ventilation des postes menacés par le projet de délocalisation n’est pas connue à ce stade mais il est probable que plusieurs sites belges, notamment en Wallonie, seront concernés et pas seulement le site d’ArcelorMittal à Gand.
Au total, le projet de délocalisation vers l’Inde du groupe ArcelorMittal concernerait près de 2.000 emplois en Europe, selon les syndicats.
Une prochaine réunion du Comité d’entreprise européen d’ArcelorMittal est prévue le 12 juin.