Pompe à manger

© H.H.

Au centre de Wemmel, l’endroit ne paye pas de mine de l’extérieur, avec ses logos bas de gamme au nom d’une marque de champagne inconnue et promettant une ambiance lounge. Cela vaut pourtant le coup de pousser la porte de cet ancien garage reconverti d’abord en boulangerie, puis en brasserie depuis novembre 2016.

A l’intérieur, la déco industrielle est soignée, avec de jolies tables en bois et une cave à vin transparente. Tandis qu’en été, la terrasse en bois, entourant d’anciennes pompes à essence, se fait diablement accueillante. Dans un coin, deux beaux Big Green Eggs attendent sagement les soirées barbecue et concerts live du dimanche…

Aux fourneaux, on retrouve un jeune chef de 28 ans aux sacrées références. François Verhulst a en effet passé cinq ans à La Villa Lorraine, avant d’être second chez Bon Bon puis de transiter par les cuisines de l’ex-Yume (qui accueille désormais le tout nouveau Sanzaru, dédié à la cuisine nikkei, fusion nippo-péruvienne). En salle, un ancien du Gril aux herbes d’Evan voisin assure un service très pro, qui répond aux désirs des clients en adaptant par exemple le menu cinq services à 68 euros. Même si le carpaccio de gambero rosso faisait envie à la carte (assez chère), ce sera finalement la seule déception de la soirée, le sorbet citron vert l’accompagnant étant beaucoup trop sucré.

Pour le reste, François Verhulst pratique une cuisine simple et bien exécutée, avec des cuissons assurées et de bons assaisonnements. A l’image d’une délicieuse tomate à la mozzarella de bufflonne, classiquement servie avec une salade de roquette. Parfaitement cuit, le filet de cabillaud est proposé avec une purée bien beurrée, un filet d’anguille fumée, un beurre blanc et une crème d’épinards. Juste parfait ! Tout comme le filet pur de veau façon Rossini, servi avec quelques dés de foie gras poêlé, une pomme de terre fondante et un fond de veau corsé.

Les fromages affinés de chez Callebaut, à Audenarde, clôtureront délicieusement le repas. A moins que l’on opte pour un dessert travaillé comme le chocolat en quatre façons : brownie, espuma, sorbet et moelleux.

Rien à dire, on mange bien au Fuel. On souhaite ceci dit une sélection de vins un peu plus étoffée et surtout des prix plus doux. L’addition frôle ici en effet celle d’un gastro alors que l’on est dans un très bon bistrot…

HUBERT HEYRENDT

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