Trente marques d’intérêt pour le site de Caterpillar

L'ancien site de Caterpillar, à Gosselies. © Wallonie Entreprendre
Christophe De Caevel
Christophe De Caevel Journaliste Trends-Tendances

Le gouvernement wallon passera à un appel à projets « plus contraignant » avant la fin de l’année, a annoncé le ministre de l’Economie Willy Borsus au Parlement wallon.

Après les déboires de dossiers Thunder Power et Legoland, les autorités wallonnes ont décidé, en accord avec la ville de Charleroi, de scinder le terrain de 93 ha qui accueillait autrefois l’usine de Caterpillar, en trois zones dédiées respectivement à l’industrie et la logistique, aux biotechnologies et au tourisme/loisirs. L’option est apparemment pertinente puisque le gouvernement a reçu trente marques d’intérêt de la part d’entreprises des secteurs concernés. Huit d’entre elles ont même participé à une visite du site, organisée le 30 octobre dernier. « Nous analysons maintenant les différentes contributions et nous lancerons un appel à projet plus contraignant, avec une engagement plus ferme des entreprises, avant la fin de l’année, a annoncé ce mardi le ministre de l’Economie Willy Borsus (MR), interrogé au Parlement wallon par les députés Marie-Martine Schyns (Engagés) et Christophe Clersy (Ecolo). Les choses avancent bien. » Les projets seront analysés selon une vaste grille de critères, dont l’emploi, l’intégration dans les stratégies wallonnes, la transition énergétique, etc.

Le ministre a confirmé qu’une partie du terrain serait dévolu à une extension du Biopark voisin, mais il s’est retranché derrière la confidentialité des marques d’intérêt pour le reste. Le journal L’Echo a cependant pu consulter la liste des projets. On y retrouve notamment un projet de parc d’attractions Spirou remis par les éditions Dupuis. Il serait complété par des activités liées à la production de cinéma et de jeux vidéo, avec les sociétés Dreamwall etMagic Loon. Des salles de réalité virtuelle et un parc de padel sont également proposées pour cette zone dévolue aux loisirs.

Quant à la partie industrielle, elle pourrait accueillir, toujours selon L’Echo, des data centers, une unité de biométhanisation, du reconditionnement de camions vers les moteurs électriques, etc.

Giga-factories pour les batteries

Willy Borsus a par ailleurs évoqué un autre appel à projets, concernant cette fois l’implantation d’usines de batteries en Wallonie. Il n’a cité aucun chiffre mais a assuré que le jury composé par Wallonie Entreprendre avait validé une liste de projets et que le gouvernement devrait la valider sans doute la semaine prochaine. Il invite toutefois à modérer les attentes relatives à ces projets. « Les giga-factories prévues en France et en Allemagne bénéficient de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de millions d’euros de soutien public, a-t-il expliqué, en réponse à une question du député François Desquesnes (Engagés). Croire que nous pourrions dépenser des montants comparables est un mirage. Mais, bien entendu, nous devons positionner la Wallonie et ses capacités industrielles sur certains segments de la production de batteries. »

Willy Borsus a encore précisé que le projet d’usine de production de batteries de l’entreprise Abee à Manage (capacité de 3 GWh/an ou 100.000 batteries) était toujours en bonne voie mais n’était pas concerné par l’appel à projets de WE. Cet investissement devrait normalement être réalisé d’ici 2025.

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