Un mois. La déclaration de politique générale (DPR) et la déclaration de politique communautaire (DPC) viennent d’être présentées par le duo de présidents Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot, un mois jour pour jour après les élections. La complexité sera de mettre en œuvre une politique de changement en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, dans un carcan budgétaire compliqué.
Finances publiques
- “Sans se donner les moyens de nos ambitions, elles resteront des hallucinations”, Maxime Prévot et Georges-Louis Bouchez ont commencé leur conférence de presse par le sujet qui fâche : les finances publiques. “Aujourd’hui, on ne peut plus se contenter d’artifices”. Le duo a tranché : les économies viendront à 80% de la baisse des dépenses publiques. Les 20% restants viendraient des participations de Région wallonne à certaines entreprises publiques.
- L’objectif : réduire le déficit en 10 ans. Le déficit de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles sera réduit de moitié d’ici la fin de la législature. La prochaine législature aura la charge de baisser le déficit de l’autre moitié. “Il faut donner un avenir à notre région, sans verser du sang et des larmes”, a précisé le président des Engagés.
Impôts
- “Il n’y aura pas de nouveau impôts”, a enchainé Georges-Louis Bouchez. “Il s’agira même de la plus grande baisse d’impôts jamais réalisée en Wallonie” : 1,5 milliard de baisses d’impôts qui visent surtout les jeunes actifs et la classe moyenne.
- Il est question de réduire les droits d’enregistrement à 3%, à partir du 1er janvier 2025, pour l’acquisition d’un premier logement.
- Réduction des droits de succession : chaque tranche sera réduite de 50%.
Gouvernance
- Le nombre d’élus sera diminué au niveau communal pour les grandes villes. À terme, les conseils provinciaux seront supprimés, mais en 2030 (il faut toutefois une majorité des deux tiers).
- Le nombre de ministres sera réduit de 13 à 10, tout comme la taille des cabinets.
- Le nombre d’infrastructures publiques sera également diminué.
- Fonction publique : réforme des statutaires et contractuels.
Emploi
- Une réforme du Forem : chaque demandeur d’emploi verra un conseiller dans le mois. Recentrage des missions du Forem sur l’activation. Une adaptation des aides à l’emploi.
- Une remise à plat de la formation en Wallonie, des suites “de l’immense morcellement des structures”, a commenté Georges-Louis Bouchez.
Enseignement
- Le décret Glatigny reviendra à sa mouture précédente. “Il est possible qu’il y ait des ajustements”, a toutefois nuancé Maxime Prévot.
- Le tronc commun s’arrêtera avant la 3e secondaire, jusqu’à 14 ans.
- Fin de la nomination pour les nouveaux professeurs, place aux CDI.
- Fusion du réseau officiel et renforcement financier de l’enseignement libre.
- Interdiction des smartphones dans les écoles primaires.
Économie
- Décret de simplification administrative : dans l’obtention de permis pour les petites, moyennes et grandes entreprises. Il y aura par ailleurs la suppression de l’examen de gestion pour les indépendants.
- Le plan de relance sera remodelé : certaines mesures seront supprimées, d’autres seront corrigées, d’autres encore stoppées.
- Fusion des GRD.
- Stratégie de la défense qui rejaillit sur l’industrie de défense wallonne.
- Déploiement complet de la 5G.
- Digitalisation de l’administration et “droit à l’erreur” administrative.
Santé
- Le budget santé en prévention sera doublé.
Familles
- Création de 5.000 crèches supplémentaires d’ici 2029.
Mobilité
- Déploiement de bornes de recharge rapide.
- Le lancement d’une vignette automobile d’ici la fin de la législature.
- Reforme de la taxe de mise en circulation qui ne pénalise plus les voitures électriques.