“Une politique de prudence budgétaire est absolument nécessaire”, juge la Commission
La Belgique est placée sous la loupe de la Commission européenne en raison de sa dette publique élevée et d’une croissance prévue pour être modeste encore en 2015, a indiqué la Commission européenne jeudi matin.
La dette publique belge va même augmenter en 2015, à 106,8% du PIB, contre 106,4% du PIB en 2014, selon les prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne. Dans le même temps, la croissance devrait être de 1,1% en 2015, contre une moyenne européenne prévue de 1,7%.
Le déficit nominal de la Belgique a également dépassé 3% en 2014. L’effort structurel est cependant estimé à 0,7% du PIB pour l’année 2015, ce qui devrait ramener le solde de financement à 2,6%, au lieu des 2,8% estimés en novembre dernier. Ces chiffres expliquent pourquoi la Belgique, à l’instar de la France et de l’Italie, a reçu la visite d’une “mission technique”, sur base de laquelle une évaluation sera rendue publique le 27 février prochain.
“La poursuite d’une politique de prudence budgétaire est absolument nécessaire”, a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici, qui rencontrera vendredi le ministre belge des Finances Johan Van Overtveldt.
Le Premier ministre Charles Michel a réagi positivement aux prévisions de la Commission. “Nous avons dès le départ inscrit notre politique dans un cadre budgétaire sérieux et responsable. Aujourd’hui, la Commission européenne nous en donne la preuve”, a-t-il salué. Cela nous encourage à maintenir le cap fixé par le gouvernement. Nous devons poursuivre le sérieux budgétaire tout en déployant la stratégie de soutien à l’emploi et au pouvoir d’achat afin d’assurer le financement durable de notre solidarité.”