Les ministres réunis en conseil des ministres restreint ont abouti lundi matin à un accord au sujet de la taxation des plus-values, ont annoncé les vice-Premiers David Clarinval (MR) et Jan Jambon (N-VA).
Le “kern” avait débuté dimanche soir à 20h, et a duré toute la nuit. Le conseil des ministres restreint s’est réuni pour tenter une nouvelle fois de trouver un accord autour de la taxe sur les plus-values. De retour du Chili, le vice-Premier ministre des Engagés, Maxime Prévot, était présent.
Voici les premiers détails sur cet accord par le gouvernement.
La taxe sur les plus-values agite le gouvernement de Bart De Wever depuis plusieurs semaines. L’objectif est de faire contribuer “les épaules les plus larges” à l’effort budgétaire que s’est fixé la Belgique, en taxant les gains réalisés lors de la revente d’actifs financiers (actions, obligations). L’idée de cette taxe avait décidé les socialistes flamands de Vooruit à entrer dans la majorité après des mois de discussions tendues sur ce point.
“Elle ne vise ni les épargnants ni les indépendants”
Réagissant sur X, Maxime Prévot, vice-premier ministre, s’est félicité “d’un tournant majeur vers une fiscalité plus équitable”. Sans entrer dans les détails, le centriste salue un accord qui “n’est pas un symbole. C’est un cap franchi, un acte concret pour que chacun contribue plus adéquatement selon ses moyens. C’est une réforme de justice, de responsabilité et de cohérence. On ne peut plus demander toujours plus à celles et ceux qui travaillent, tout en laissant les revenus du capital hors du champ de l’impôt. Il convenait que les épaules les plus solides prennent leur juste part de l’effort collectif”.
Il ajoute que “cette mesure a été calibrée pour ne viser ni les petits épargnants ni les petits indépendants. Elle est ciblée, proportionnée, pensée pour ne pas entraver l’investissement ni l’initiative privée. Elle cible ceux qui réalisent des plus-values importantes, dans un esprit de justice fiscale.”
“Ahurissant”
Toute autre tonalité, chez le président du MR, Georges-Louis Bouchez. “Il est ahurissant de voir des politiques se réjouir d’un nouvel impôt dans le Pays le plus taxé du monde. Cette taxe était le prix à payer pour un Gouvernement de réformes. Nous respectons nos accords.”
Mais le libéral prévient déjà : “L’accord sur les plus values sera réel lorsque le texte de loi sera sur la table. Celui ci devra correspondre aux points qui ont été arrêtés cette nuit.”
Bouchez promet que désormais, c’est fini : “Il n’y aura pas de taxe en plus.”
Conclusion : “La bataille autour de la taxe sur les plus-values est loin d’être terminée”, commente Vincent Van Quickenborne, chef de file de l’Open Vld, depuis l’opposition.