Un conseil des ministres restreint se réunit dimanche soir à partir de 20h pour tenter une nouvelle fois de trouver un accord autour de la taxe sur les plus-values. De retour du Chili, le vice-Premier ministre des Engagés, Maxime Prévot, sera présent.
La taxe sur les plus-values agite le gouvernement de Bart De Wever depuis plusieurs semaines. L’objectif est de faire contribuer “les épaules les plus larges” à l’effort budgétaire que s’est fixé la Belgique, en taxant les gains réalisés lors de la revente d’actifs financiers (actions, obligations). L’idée de cette taxe avait décidé les socialistes flamands de Vooruit à entrer dans la majorité après des mois de discussions tendues sur ce point.
Plusieurs dossiers sont conditionnés à l’atterrissage de cette mesure
Désormais, plusieurs dossiers sont conditionnés à l’atterrissage de cette mesure. Des progrès avaient été accomplis vendredi, au terme d’une longue journée de discussions, mais l’heure n’était pas encore à un accord, notamment parce que Maxime Prévot était bloqué au Chili. Le ministre des Affaires étrangères étant rentré au pays dimanche à l’aube, il sera présent lors de la réunion des vice-Premiers dimanche soir. Les discussions pourraient se prolonger dans la nuit, a appris Belga.
Conner Rousseau met en garde contre les échappatoires
Intervenant sur la VRT, le président de Vooruit, Conner Rousseau, a mis en garde dimanche après-midi contre les échappatoires dont pourraient bénéficier les “super-riches” si la mesure comporte de trop nombreuses exceptions. Exempter les contribuables qui conservent leurs titres pendant plus de dix ans avant de les revendre n’est plus d’actualité, a-t-il dit. Il n’est pas non plus d’accord avec la proposition du CD&V de ne prélever la taxe qu’à partir d’une plus-value de 20.000 euros.
“L’intransigeance sur ce point ne nous rapproche pas”
Les chrétiens-démocrates souhaitent éviter de frapper la classe moyenne. “L’intransigeance sur ce point ne nous rapproche pas”, a rétorqué le CD&V dans une réponse écrite à la VRT. Selon les éléments connus jusqu’ici, la taxe sur les plus-values doit rapporter 250 millions d’euros l’an prochain et 500 millions en vitesse de croisière. Elle consistera en un prélèvement de 10% sur la plus-value réalisée lors de la vente d’actifs financiers, avec une exonération de 10.000 euros destinée à épargner les petits investisseurs.
Les contribuables qui disposent d’une participation substantielle d’au moins 20% dans une entreprise bénéficieront d’une exemption jusqu’à un million d’euros, la taxe s’appliquant ensuite de façon progressive.