Scission : une facture impayable pour la Wallonie ?

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Le solde primaire, soit la différence entre recettes et dépenses (hors intérêts de la dette), de la Wallonie était en négatif de 6,2 milliards d’euros l’an dernier. En cas de scission, la Région devrait faire face à des charges budgétaires considérables…

En 2010, le solde primaire, soit la différence entre recettes et dépenses, hors intérêts de la dette, de la Wallonie a atteint – 6,2 milliards d’euros, selon une étude du Centre de recherches en économie régionale et politique économique (CERPE) des FUNDP de Namur.

Le déficit primaire de la Wallonie s’est considérablement dégradé en 2009 et 2010 en raison de la crise économique, à respectivement 6,9 milliards et 6,2 milliards d’euros, selon les chiffres du CERPE. En 2006, le déficit primaire wallon était encore de 1,7 milliard d’euros.

La Flandre et Bruxelles ont, de leur côté, enregistré en 2010 un surplus primaire de respectivement 4,3 milliards d’euros et 276 millions d’euros en 2010. Quant à la Belgique, elle affichait un déficit primaire de 1,6 milliard d’euros.

Transferts Flandre-Wallonie : plus de 5 milliards d’euros par an

Dans le même temps, les transferts interrégionaux sont restés relativement stables et profitent à la Wallonie à hauteur de plus de 5 milliards d’euros par an.

Pour calculer la charge budgétaire qui incomberait à la Wallonie en cas de scission du pays, il est plus pertinent de se référer au solde primaire plutôt qu’au montant des transferts, estime cependant le CERPE : “Ne confondons pas montant auquel une région devrait faire face en cas de scission et transferts interrégionaux”, résume Michel Mignolet, directeur du Centre, contacté par l’agence Belga.

En cas de partition du pays, la Wallonie devrait donc faire face à des charges budgétaires comprenant le solde primaire qui lui reviendrait à la suite de la défédéralisation des recettes primaires et des dépenses de l’entité I (Etat fédéral + Sécurité sociale), auquel s’ajouteraient les intérêts de la dette publique fédérale qui lui seraient imputés après négociation.

Les intérêts de la dette publique fédérale atteignaient quant à eux 12,2 milliards d’euros en 2010.

Trends.be, avec Belga

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