Ryanair a sept jours pour répondre à un projet des syndicats belges

Grève à l'aéroport de Charleroi © AFP/John Thys

Les syndicats belges présents mardi matin à une réunion de négociation avec la direction de Ryanair à Bruxelles lui ont transmis un projet de convention collective de travail (CCT), a-t-on appris auprès de certains de leurs représentants. Ce texte, déposé en front commun, prévoit que la compagnie aérienne à bas coûts accepte de reconnaître la législation belge sur le travail dans un délai raisonnable. L’entreprise irlandaise dispose à présent de sept jours pour se prononcer sur le contenu du texte.

La proposition de CCT qui a été transmise à Ryanair prévoit que la compagnie reconnaisse, à partir d’une date donnée (probablement le 1er janvier 2019, NDLR) et dans un délai raisonnable, la législation belge sur le travail et les tribunaux qui l’accompagnent, explique Filip Lemberechts, secrétaire régional permanent à la CGSLB.

A entendre le syndicaliste libéral, Ryanair pourrait envisager une telle reconnaissance mais plutôt à l’horizon 2022, moment où, en vertu d’une réglementation européenne, les travailleurs devront choisir s’ils préfèrent être soumis à la législation fiscale irlandaise ou de celle du pays dans lequel ils sont basés. Si la compagnie devait accepter le texte -“ce qui serait une victoire”, selon Filip Lemberechts-, cela serait alors une base pour désigner une délégation syndicale, qui pourrait ensuite entamer des négociations, entre autres sur les temps de repos et de travail, poursuit le syndicaliste.

La CNE s’attend cependant à une réponse négative à la proposition de CCT. “Le texte n’est d’ailleurs finalement qu’un document demandant d’appliquer la loi”, constate son secrétaire permanent Didier Lebbe. Le syndicat chrétien et ses différents homologues européens, qui s’étaient réunis la semaine passée à Rome, doivent se retrouver jeudi à Bruxelles pour officialiser la date du 28 septembre pour “la plus grande grève de l’histoire de Ryanair”. Le même jour, ils rencontreront à 15h00 un représentant de la Commission européenne, à laquelle ces organisations ont déjà fait part de leurs griefs à plusieurs reprises.

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