Règle d’or : plus facile en Flandre qu’à Bruxelles

© Image Globe/Eric Lalmand

Faut-il inscrire la règle d’or dans le budget de toutes les entités du pays ? Oui, répond le député CD&V Hendrik Bogaert, qui a préparé une proposition de révision de la Constitution. L’Open VLD applaudit.

Le député CD&V Hendrik Bogaert a préparé une proposition de révision de la Constitution visant à enrayer la croissance de la dette. Il propose que les budgets présentent un surplus d’un demi-pour cent à partir de 2016. On ne pourrait relâcher la bride qu’en période de crise économique, de situation d’urgence ou pour faire face aux coûts du vieillissement de la population. Le député a détaillé sa proposition dans les colonnes du journal De Standaard.

Hendrik Bogaert se réfère, dans sa proposition, à la règle d’or budgétaire prônée par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy et dont l’inscription dans la Constitution a déjà été approuvée en Espagne et en Allemagne.

La règle proposée par Hendrik Bogaert vaudrait pour l’ensemble des entités du royaume. En Flandre, le ministre-président Kris Peeters s’est déjà manifesté en faveur de l’inscription de la règle d’or dans le traité pour la Flandre.

Hendrik Bogaert admet que la situation sera plus délicate dans les autres Régions et particulièrement à Bruxelles. Mais, précise-t-il, la Région bruxelloise va devoir assumer, forte des 461 millions d’euros de refinancement apportés par la réforme de l’Etat.

La Cour des comptes devra contrôler le suivi des obligations de chacune des Régions. Celle qui fait défaut sera contrainte de payer l’amende que lui infligeront les autorités européennes, propose encore le député CD&V. Les chrétiens-démocrates flamands pourraient mettre cette proposition sur la table des négociations en vue de la formation du gouvernement fédéral.

Règle d’or budgétaire : l’Open VLD soutien l’idée du CD&V

Les libéraux flamands voient d’un bon oeil cette proposition d’appliquer la “règle d’or” budgétaire en Belgique : “Une proposition qui aide à assainir structurellement le ménage financier de ce pays peut compter sur le soutien de l’Open VLD !”, a souligné la députée Gwendolyn Rutten.

Selon l’Open VLD, le gouvernement fédéral ne doit en effet pas se contenter de ralentir la croissance de la dette : il doit également coucher sur le papier un plan qui vise à réduire celle-ci. Les libéraux flamands font référence à cet égard à la législation européenne dite du “six pack”, qui prescrit aux Etats membres de réduire leur dette publique à 60 % du PIB le plus rapidement possible.

“Les budgets en équilibre ont un effet positif sur la diminution de la dette mais si nous voulons vraiment mettre les choses en ordre, nous devons fournir des efforts supplémentaires”, a appuyé Gwendolyn Rutten. L’Open VLD déposera, sur la table des négociations fédérales, l’idée de ce plan visant à garantir la réalisation de surplus budgétaires et la diminution de la dette publique : “L’analyse de Hendrik Bogaert est une contribution utile au débat. Nous espérons que nous pourrons compter sur le soutien de son parti.”

La députée a fait par ailleurs remarquer qu’une intervention publique en faveur du secteur bancaire doit se justifier par l’intérêt des épargnants et des contribuables, intérêt qui prime, à ses yeux, sur celui des actionnaires : “Il n’y a pas de raison de jeter aux orties l’ABC de la logique économique parce qu’il serait question des actionnaires institutionnels dans cette opération de sauvetage !”

Trends.be, avec Belga

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